« LE RN NE PRENDRA JAMAIS CARCASSONNE », PROMET RÉGIS BANQUET

RÉGIS BANQUET PROMET DE BARRER LA ROUTE AU RASSEMBLEMENT NATIONAL À CARCASSONNE

« Je me battrai pour que jamais le Rassemblement national ne prenne Carcassonne. » La phrase, lancée mercredi 17 septembre par Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo, résonne comme un avertissement autant qu’une déclaration d’intention. À l’occasion de sa rentrée politique, l’élu a dressé un bilan d’une décennie à la tête du territoire. Dix ans qu’il revendique d’avoir tenu le cap, malgré une situation financière jugée « au bord du gouffre » au moment de son arrivée. Dix ans aussi à vouloir démontrer que l’action locale reste un rempart contre la défiance nationale.

Il revendique des résultats concrets sur le terrain : baisse des dépenses de fonctionnement...

Dans son discours, Banquet n’a pas éludé la colère du pays ni la crise de confiance envers les institutions, aggravée selon lui par des décisions gouvernementales qui peinent à convaincre. Mais il revendique des résultats concrets sur le terrain : baisse des dépenses de fonctionnement, développement économique avec la zone de Béragne et ses 1 000 emplois, investissements en santé avec de nouvelles maisons médicales, ou encore projets structurants dans la culture. Il a détaillé ses priorités pour l’avenir : la création d’une nouvelle zone industrielle de 30 hectares derrière la Ferraudière pour générer encore 1 000 emplois, la construction de maisons médicales dans le Val-de-Dagne et le Minervois, la défense d’un aéroport « stratégique » contre les incendies, et le lancement de la future médiathèque. L’ambition, dit-il, est claire : faire de Carcassonne Agglo « une capitale de la culture », convaincu que c’est « la première arme contre l’intolérance et l’obscurantisme ».

Mais derrière l’agenda économique et social, une autre bataille s’annonce : celle des municipales de 2026. Régis Banquet veut se représenter à Alzonne et prolonger son mandat à la présidence de l’Agglo. En filigrane, la crainte de voir le Rassemblement national s’ancrer dans le paysage carcassonnais. Face à cette menace, il plaide pour une gauche unie, même sans La France insoumise, et affirme être prêt à « prendre ses responsabilités » selon les résultats du premier tour. Une position offensive qui soulève une question : le terrain local suffira-t-il à endiguer la progression d’un vote protestataire désormais enraciné dans la région ? L’avenir politique de Carcassonne pourrait bien se jouer à la croisée des colères sociales et de la confiance accordée à ceux qui prétendent y répondre.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

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Crédit photographique : DR, image d’illustration, Buzee Prod 2025

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