« UBER SHIT » : QUAND LA LIVRAISON DE DROGUE S’ORGANISE EN LIGNE

TRAFIC DE DROGUE À CARCASSONNE : LA POLICE MET LA PRESSION SUR LES DEALERS

À Carcassonne, la lutte contre le trafic de stupéfiants se poursuit sans relâche. Vendredi 31 janvier, les forces de l’ordre ont mené deux opérations distinctes qui ont conduit à l’interpellation de trois individus, dont un mineur de 14 ans. Une illustration des nouvelles pratiques des trafiquants, qui s’adaptent aux évolutions technologiques et aux contrôles accrus.

Le trafic de drogue ne cesse de se structurer, empruntant des modes opératoires inédits

L’après-midi, un équipage de police a intercepté un véhicule en plein centre-ville. À son bord, un homme de 30 ans originaire du Conques et une femme de 20 ans, résidant à Carcassonne. Dès l’ouverture des portières, une forte odeur de cannabis s’échappe de l’habitacle, incitant les agents à pousser leurs investigations. La fouille révèle plusieurs doses de cocaïne et de cannabis ainsi qu’une somme de 900 euros en liquide, laissant peu de doute sur l’origine des fonds. Placés en garde à vue, les suspects auraient admis assurer des livraisons après des commandes passées sur le réseau social Snapchat, une méthode de plus en plus courante, souvent qualifiée d’« Uber shit ».

Quelques heures plus tard, vers 00 h 30, les policiers se rendent dans le quartier Fleming, un secteur connu pour être un point de deal actif. Là, un adolescent de 14 ans est surpris en train de manœuvrer autour du lieu de vente. Sur lui, plusieurs pochettes de résine de cannabis et de cocaïne destinées à la revente sont découvertes, ainsi qu’un petit butin de 50 euros en liquide. Le jeune suspect est immédiatement interpellé et conduit au commissariat pour être placé en garde à vue. Un cas qui illustre le recrutement toujours plus précoce de jeunes mineurs par les réseaux de trafiquants.

Ces interpellations témoignent d’une réalité préoccupante : le trafic de drogue ne cesse de se structurer, empruntant des modes opératoires inédits pour échapper aux autorités. L’utilisation des réseaux sociaux pour organiser les transactions rend le phénomène difficile à endiguer, tandis que l’implication de très jeunes adolescents pose une question sociale de premier ordre. Jusqu’où ira cette adaptation du narcotrafic et quelles réponses judiciaires et éducatives seront mises en place pour enrayer ce fléau ?

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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