18 SEPTEMBRE : L’AUDE AU CŒUR D’UNE FRANCE QUI MANIFESTE

GRÈVE DU 18 SEPTEMBRE : LA COLÈRE SOCIALE S’ENRACINE À CARCASSONNE ET NARBONNE

Ce jeudi 18 septembre, la rue a de nouveau grondé. À Carcassonne, entre 1 400 et 1 600 manifestants ont battu le pavé, tandis qu’à Narbonne, ils étaient 1 500 selon la police. Dans les deux villes, les cortèges ont exprimé une lassitude profonde face à la politique budgétaire du gouvernement et, plus largement, contre la présidence d’Emmanuel Macron. Une mobilisation locale, certes, mais qui s’inscrit dans une vague nationale : plus de 250 rassemblements étaient annoncés partout en France, preuve d’un malaise qui dépasse le simple calendrier syndical.

La diversité des pancartes traduisait des colères multiples : pouvoir d’achat en berne, service public jugé « sacrifié »...

Derrière les banderoles, les slogans rappelaient les grandes batailles sociales des dernières années, notamment celles contre la réforme des retraites. Le défilé carcassonnais, parti du square Gambetta, a emprunté les boulevards de la bastide avant de se dissoudre dans le calme. À Narbonne, le cortège, plus matinal, a traversé les lieux symboliques de la ville : tribunal, hôpital, Halles, médiathèque. La diversité des pancartes traduisait des colères multiples : pouvoir d’achat en berne, service public jugé « sacrifié », critique de la loi Duplomb considérée comme néfaste pour l’agriculture et l’environnement. Même dans la plus petite mobilisation, à Castelnaudary, une vingtaine de personnes ont tenu un rond-point plusieurs heures durant, dénonçant l’enrichissement des grandes fortunes et appelant à une « organisation locale et pacifique ».

Cette journée interroge : n’assiste-t-on pas à la reconstitution d’un climat social explosif, à l’image des Gilets jaunes ? L’arrivée de Sébastien Lecornu à Matignon et ses premières annonces n’ont pas calmé les esprits, jugées trop cosmétiques par les manifestants. La question reste ouverte : comment un gouvernement peut-il prétendre restaurer la confiance en restant sourd aux signaux répétés d’épuisement social ? Entre revalorisation du SMIC, défense des aides publiques, taxation des plus riches et appel à une démocratie plus participative, les solutions avancées dessinent une alternative claire. Mais elles posent aussi un défi : celui de savoir si la contestation, pour l’instant pacifique et éparse, saura se transformer en un mouvement durable capable d’infléchir les choix politiques.

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Jean Michel JUMEAU, Journaliste indépendant 
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, image d’illustration, Buzee Prod 2025

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