À CASTELNAUDARY, LA LÉGION ÉTRANGÈRE FAIT VIVRE L’ESPRIT DE CAMERONE

CAMERONE À CASTELNAUDARY : LA LÉGION ÉTRANGÈRE ENTRE HOMMAGE, TRANSMISSION ET FERVEUR POPULAIRE

À Castelnaudary, la mémoire du combat de Camerone ne s’est pas figée dans les manuels d’histoire. Les 30 avril et 1er mai, le 4e Régiment étranger a rassemblé civils et militaires, jeunes et anciens, élus et anonymes, dans un hommage puissant à l’un des symboles les plus sacrés de la Légion étrangère. Entre solennité et convivialité, l’événement a rappelé que la légende de Camerone vit encore, dans chaque légionnaire et chaque regard admiratif du public venu nombreux.

Ces deux journées ont montré que le récit de Camerone résonne toujours avec intensité.

Sous un ciel printanier, la prise d’armes a donné le ton d’une commémoration empreinte de respect. Officiée par le général Toujouse et le colonel Montull, sur le départ après deux années à la tête du régiment, la cérémonie a vu défiler les képis blancs au rythme des valeurs légionnaires : honneur, fidélité, engagement. La présence remarquée d’autorités comme le préfet Christian Pouget, les députés Julien Rancoule et Christophe Barthès, le maire Patrick Maugard, ou encore le général Lobel, ancien chef de corps, a souligné l’ancrage local et national de la Légion. Plusieurs militaires ont été décorés, dont le chef de bataillon Laurent Toulouse, fait chevalier de la Légion d’honneur, illustrant l’excellence et le sacrifice de ceux qui servent. Mais c’est sans doute la remise des képis blancs aux jeunes recrues qui a le plus ému. Trois mois et demi de formation, une volonté de fer, et l’entrée dans une fraternité de combat vieille de près de deux siècles.

Camerone, pourtant, ne se résume pas à ses uniformes. Le 4e Régiment a su faire vibrer aussi le cœur des familles. Dans l’enceinte du Quartier Danjou, les festivités ont battu leur plein. Stands gourmands, manèges, spectacles : l’esprit de fête s’est mêlé à l’ode au courage. Un hélicoptère de la gendarmerie, très prisé des enfants, trônait sur la grande place. Un village tahitien offrait une escale dépaysante entre artisanat et tatouages. Des démonstrations captivantes ont jalonné la journée, du GIGN aux fusiliers marins, en passant par les légionnaires eux-mêmes, sans oublier les chiens d’intervention des brigades cynotechniques. Un spectacle total, conçu pour émerveiller, mais aussi pour transmettre : la discipline, le dépassement de soi, la fierté d’appartenir à une tradition vivante.

En mêlant avec justesse mémoire militaire et ouverture au public, la commémoration de Camerone à Castelnaudary a confirmé le rôle de la Légion comme trait d’union entre le passé et le présent. Loin d’une simple reconstitution, ces deux journées ont montré que le récit de Camerone, né au Mexique en 1863, résonne toujours avec intensité. Mais cette fidélité aux morts ne saurait occulter les enjeux du vivant : quelle place pour l’armée dans notre société ? Comment perpétuer un esprit de corps sans basculer dans la nostalgie ? En répondant par l’exemplarité, la Légion étrangère continue de tracer sa route, à la fois mythique et profondément humaine.

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Jean Michel JUMEAU, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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