AU PORTAIL DES JACOBINS, DES VOIX POUR LA PAIX ET LA JUSTICE EN PALESTINE

GAZA : À CARCASSONNE, LE MOUVEMENT POUR LA PAIX LANCE UN CRI D’ALARME CONTRE LE GÉNOCIDE EN COURS

Ce samedi 24 mai, à 10 h 30, une foule grave mais résolue s’est massée au Portail des Jacobins, en plein cœur de Carcassonne. À l’appel du Mouvement de la Paix de l’Aude, soutenu par des syndicats, des associations citoyennes et des personnalités engagées, beaucoup de personnes ont répondu présentes pour dire non à l’horreur qui se joue à Gaza. Sous la bannière « Un cessez-le-feu immédiat – Des sanctions pour arrêter les crimes de guerre », les pancartes brandies et les visages tendus traduisaient l’urgence : celle de stopper le bain de sang, de sortir du silence, et d’exiger des actes forts de la part des autorités françaises et européennes.

Bernard Gils a rappelé, lui aussi, la nécessité d’une mobilisation citoyenne.

À l’origine de ce rassemblement, deux figures locales bien connues : Jacques Obriet, pacifiste et militant infatigable du droit international, et Bernard Gils, président du Mouvement pour la Paix de l’Aude. Ensemble, ils ont porté cette mobilisation avec une détermination sans faille. “Ce que nous faisons aujourd’hui est essentiel”, a déclaré Bernard Gils lors de la prise de parole inaugurale. “Nous ne pouvons pas rester spectateurs de ce qui est en train de devenir l’une des plus grandes tragédies humaines du XXIe siècle. Ce n’est pas un conflit, c’est un massacre.”

Le programme de cette matinée a été pensé avec sobriété et intensité. Lecture de témoignages poignants venus directement de Gaza, citation des rapports d’ONG documentant les bombardements ciblant les hôpitaux, minute de silence en hommage aux victimes, puis prise de parole citoyenne. Jacques Obriet a rappelé avec précision les responsabilités internationales : « Le droit international humanitaire est bafoué chaque jour à Gaza. La France, l’Union européenne, les Nations unies doivent non seulement condamner, mais aussi agir concrètement. Suspendre l’accord UE-Israël. Mettre un embargo sur les armes. Exécuter le mandat d’arrêt contre Netanyahou émis par la Cour pénale internationale. »

La situation sur le terrain ne laisse plus place au doute. Depuis plusieurs jours, les bombardements israéliens s’intensifient à un rythme effréné. L’opération militaire baptisée “les chariots de Gédéon”, déployée dans le sud de Gaza, vise un contrôle total de l’enclave. Hôpitaux rasés, population déplacée de force, enfants ensevelis dans les gravats : le dernier rapport de Médecins Sans Frontières est sans appel. Plus de 50 000 morts selon les chiffres des ONG, dont une majorité de civils. Et pourtant, les couloirs humanitaires restent fermés, les convois bloqués à la frontière égyptienne. Gaza est aujourd’hui sans eau potable, sans nourriture, sans soins.

Dans ce contexte, le Mouvement pour la Paix de l’Aude réclame une réponse immédiate, structurée, ferme. « Il faut dire les mots justes », insiste Jacques Obriet. « Ce qui se passe à Gaza, ce n’est pas une opération militaire défensive. C’est une entreprise d’épuration ethnique. Oui, un génocide. Et nous avons la responsabilité morale de le nommer, de le dénoncer, de le combattre. » Bernard Gils a rappelé, lui aussi, la nécessité d’une mobilisation citoyenne continue : « Nous ne sommes pas là pour prendre parti entre deux peuples, mais pour rappeler que le droit à la vie, le respect des civils, et la paix sont des principes universels. »

Ce rassemblement s’inscrit dans un mouvement plus large. À Paris, à Londres, à La Haye, les manifestations se multiplient. Plus de 100 000 personnes étaient réunies devant la Cour pénale internationale la semaine dernière pour soutenir la procédure engagée contre Benyamin Netanyahou. À Carcassonne, le message est clair : la solidarité ne connaît pas de frontière. Et si la diplomatie piétine, la voix des peuples, elle, s’élève. Avec calme, mais avec force.

Le Mouvement pour la Paix de l’Aude entend prolonger cette action dans les semaines à venir. Campagnes de sensibilisation, interpellation des élus, diffusion d’informations vérifiées sur la situation à Gaza : l’engagement local veut faire pression pour une réponse internationale proportionnée et humaniste. “Il ne s’agit pas de céder à l’émotion, mais d’appeler à la justice. L’Histoire jugera ceux qui ont gardé le silence. Nous, nous avons choisi de parler”, conclut Bernard Gils.


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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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