BARZALONA ET GRAFFARD, UN ARC SOUS LE SIGNE DE L’EXCELLENCE

DARYZ, HÉROS DE LONGCHAMP : LE TRIOMPHE D’UN PUR-SANG ET D’UN DUO EN GRÂCE

Sous un ciel d’automne aussi capricieux que la piste de Longchamp, Daryz a écrit ce dimanche l’une de ces histoires dont les turfistes se souviendront longtemps. En remportant le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, le crack a offert à son jockey, Mickaël Barzalona, et à son entraîneur, Francis-Henri Graffard, leur tout premier sacre dans la plus prestigieuse des épreuves mondiales de galop. Un moment suspendu, d’une intensité rare, au terme d’une lutte acharnée face à Minnie Hauk, héroïque deuxième, et l’outsider de luxe Auguste Rodin, relégué aux accessits d’honneur.

Une montée en puissance millimétrée, une course lisible, tactiquement parfaite.

La tension, palpable dès le rond de présentation, a explosé dans la dernière ligne droite. Daryz, encore quatrième à 300 mètres du poteau, a jailli, incisif, comme mû par un instinct de conquête. Mickaël Barzalona, visage fermé mais poings crispés, a parfaitement temporisé avant de libérer son partenaire au bon moment. Une montée en puissance millimétrée, une course lisible, tactiquement parfaite. À ce niveau, le moindre doute coûte la victoire. Et cette fois, le jockey français a signé une œuvre d’équilibriste. Francis-Henri Graffard, ému jusqu’aux larmes, savourait son premier Arc, lui qui confiait encore hier « rêver d’un cheval capable de battre les meilleurs sur 2 400 mètres ». Le rêve est devenu réalité.

Mais au-delà de la performance, cette victoire interroge sur la nouvelle ère du galop français. Daryz symbolise une génération de chevaux façonnés avec patience, loin des programmes surchargés et des paris risqués. Il incarne une école du travail minutieux, de la stratégie et de la retenue, où chaque détail compte. Son succès marque aussi le retour en grâce d’un savoir-faire hexagonal souvent éclipsé par les grandes écuries britanniques, irlandaises ou japonaises. En dominant Minnie Hauk au terme d’un duel à couper le souffle, le tandem Barzalona–Graffard a rappelé que la France sait encore gagner chez elle, dans son temple, face au monde entier.

Ce triomphe dépasse le sport. Il raconte la force du temps long, la fidélité d’un jockey à son entraîneur, et la beauté d’une victoire construite sans artifice. Daryz n’a pas seulement gagné une course, il a ravivé une fierté collective. Et à Longchamp, sous les cris mêlés de soulagement et d’admiration, il a rappelé que l’émotion, dans le sport, ne se mesure pas en secondes, mais en frissons.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

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Crédit photographique : DR, image d’illustration, Buzee Prod 2025

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