Regardez la version bêta de notre télévision C11.MEDIA © 2025 ________________
PROXÉNÉTISME DE “SOLIDARITÉ” À CARCASSONNE : UNE HISTOIRE D’ENTRAIDE QUI DÉRANGE LA JUSTICE Peut-on aider d’autres prostituées sans être proxénète ? Hier matin, le tribunal correctionnel de Carcassonne s’est penché sur cette zone grise du droit, dans une affaire aux ramifications anciennes, complexes et transfrontalières. Deux femmes originaires d’Amérique latine — une Colombienne et une Vénézuélienne, toutes deux âgées de 47 ans — étaient appelées à comparaître pour des faits de proxénétisme aggravé remontant à plus de dix ans. Seule l’une d’elles a finalement été jugée. Et son profil, comme les faits reprochés, posent la question d’un “proxénétisme par solidarité”, revendiqué par la prévenue elle-même. Les faits débutent en août 2013 à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, avec l’interception d’un colis de cocaïne en provenance de Colombie. Cette saisie enclenche une série d’investigations qui mèneront à l’identification d’Angela, une Colombienne soupçonnée de trafic de stupéfiants et de proxénétisme. Écoutes téléphoniques, surveillance, recoupements : la justice met au jour un réseau informel de prostitution opérant dans le sud de la France et en Corse. Angela, mais aussi Catalina, une Vénézuélienne rencontrée à la Jonquera (Espagne), sont soupçonnées d’avoir aidé d’autres femmes à exercer leur activité en louant des appartements, en gérant les prises de rendez-vous avec les clients, et en percevant une rémunération en retour. Une organisation artisanale mais bien structurée, dans laquelle Catalina jouait un rôle clé grâce à sa maîtrise du français. Face au tribunal, elle ne nie pas les faits mais rejette l’étiquette de proxénète : « Ce n’était pas un business, mais de l’entraide entre filles », dit-elle. À la barre, elle insiste : aucune contrainte, aucune exploitation, simplement une organisation mutuelle dans un contexte de précarité partagée. Ce qui interroge ici, c’est la lecture judiciaire d’un modèle d’autogestion entre prostituées migrantes, qui se disent solidaires, mais tombent sous le coup de la loi. Car le droit français est clair : toute forme d’aide à la prostitution d’autrui peut relever du proxénétisme, puni sévèrement. Pour Catalina, malgré un casier judiciaire vierge, le ministère public a requis six mois avec sursis. Le tribunal, lui, a finalement prononcé une peine de 10 000 € avec sursis. Une sanction symbolique, mais un message ferme. Cette affaire souligne les tensions entre législation pénale, réalités sociales et logiques migratoires. Elle interroge aussi la place laissée aux femmes étrangères dans la gestion de leur corps et de leur autonomie professionnelle. Jusqu’où l’État peut-il ou doit-il tolérer l’organisation de la prostitution entre pairs ? Et à partir de quel moment la solidarité devient-elle une infraction ? La justice, ici, a tranché. Mais le débat, lui, reste ouvert. __________________________ Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Image d’illustration https://www.taurillon.org, Buzee Prod 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. Dans l’Aude : « C’est le media qui vous donne la parole » 📌 Suivrez-nous gratuitement 24/7 sur www.lefilactu.fr #c11media #journaliste #information #citoyen #aude ⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de liker et partager… Merci |
Information, sport, musique, divertissement... Au delà de la fabrication et la diffusion de programmes originaux, notre mission est de former les publics à la maitrise de la communication (à partir de 11 ans) et de les faire participer aux pratiques de l'audiovisuel, en leur donnant la possibilité de s'exprimer via nos trois supports : presse, radio et télévision.
![]()
L’idée du projet C11.MEDIA est de toucher un large éventail de publics en offrant une grande variété de contenus, tout en mettant à profit le meilleur de la technologie en matière de diffusion audiovisuelle.
Pour cela, notre mission consiste à la mise en place d'une offre média "digitale" multi-support intégrant des outils de communication de proximité (presse, radio et télévision) et un puissant réseau communautaire. L’association C11.MEDIA est reconnue d’intérêt général. Les dons sont déductibles à 66% dans la limite de 20% du revenu imposable, l’excédent est reportable sur les 5 années suivantes (Art 200 et 238 bis du CGI).
Offrir un espace de libre expression rendant possible la prise de parole, l'argumentation, l'échange, le passage et la confrontation d'idées au travers une offre de programmes audiovisuels interactifs et contradictoires
Mais au delà de l'aspect technique, il s'agit aussi de favoriser l'éveil des citoyens du département (Aude) par la création, la production et la diffusion de programmes audiovisuels originaux ; Donner la parole à celles et ceux qui ne l'on pas, permettant à chacun de s'exprimer sur les sujets de la vie courante ; Archives
Juin 2025
|