CHASSE 2025 : LA PRESSION MONTE DANS LES COMMUNES TOUCHÉES PAR LES SANGLIERS

OUVERTURE DE LA CHASSE DANS L’AUDE : UNE SAISON PLACÉE SOUS HAUTE SURVEILLANCE

Les dates sont tombées, et avec elles, une batterie de responsabilités. Ce mercredi 28 mai, les services de l’État dans l’Aude ont annoncé l’ouverture de la saison de chasse 2025-2026. Le coup d’envoi est prévu pour le 7 septembre. Il s’achèvera le 28 février de l’année suivante. Une période attendue par les chasseurs, mais aussi redoutée par certains agriculteurs, riverains et élus locaux, alors que la question des dégâts liés à la faune sauvage, notamment les sangliers, devient une urgence agricole autant qu’un enjeu d’aménagement du territoire.

Objectif : contenir des populations devenues trop nombreuses, trop invasives.

La chasse sera donc autorisée à tir, à l’arc et au vol sur l’ensemble du département. Toutefois, au-delà de cette ouverture générale, le cadre fixé prévoit des ajustements. Certaines communes particulièrement touchées par les intrusions de sangliers voient s’appliquer des dérogations. Objectif : contenir des populations devenues trop nombreuses, trop invasives. En clair, des arrêtés préfectoraux imposent un nombre minimum de jours de chasse à effectuer dans les zones concernées. Ces obligations locales ne relèvent pas de simples recommandations : elles s’inscrivent dans une logique de régulation active, ciblée, proportionnée aux dégâts subis par les cultures, les pâturages, et parfois même les équipements publics.

Une soixantaine de communes est dans le viseur. Parmi elles : Narbonne, Ajac, Bages, mais aussi des villages plus isolés comme Rivel, Granes ou Escueillens. Ces localités ont toutes connu, lors de la saison précédente, des pertes significatives. La montée en puissance des populations de sangliers, favorisée par des hivers doux et une reproduction accélérée, a provoqué de lourdes conséquences économiques. Dans certains cas, les assurances agricoles ne suffisent plus. Faut-il pour autant généraliser la chasse comme unique réponse ? La question divise. Si les fédérations de chasse défendent leur rôle comme outil de régulation, des voix s’élèvent, du côté des écologistes et de certains collectifs citoyens, pour appeler à des méthodes alternatives ou, a minima, à une meilleure concertation sur les jours et les zones de chasse.

Ce débat révèle un clivage latent : celui entre les nécessités de la régulation et les attentes de sécurité ou de cohabitation pacifiée avec la nature. La chasse n’est plus simplement une tradition ou un loisir : elle est devenue un outil de gestion. Mais cette gestion a un prix, humain et politique. Elle suppose que chaque acteur – chasseur, agriculteur, citoyen – reconnaisse sa part de responsabilité et accepte de dialoguer. La saison 2025-2026 pourrait bien, une fois encore, faire apparaître ce tiraillement entre contrôle et liberté. Car derrière les dates et les arrêtés se dessine une autre carte : celle d’un territoire à l’équilibre fragile.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Image / youtube.com/@KHALILOUBRAHIM, Buzee Prod 2025

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