CHUTE, CHOC ET VICTOIRE : UN TOURNANT SIGNÉ POGACAR

POGACAR IMPARABLE : LE MAÎTRE DU MÛR, LE ROI DU TOUR

Le Tour de France 2025 a connu ce vendredi son premier véritable basculement stratégique. Sur les pentes redoutées de Mûr-de-Bretagne Guerlédan, Tadej Pogacar a une fois encore démontré qu’il n’était pas un simple prétendant mais bien le patron absolu de la Grande Boucle. L’étape bretonne, attendue comme l’un des tests majeurs de cette première semaine, a tenu toutes ses promesses, et livré un vainqueur sans équivoque. Le Slovène, déjà en jaune 41 fois dans sa carrière, a conquis sa 42e tunique de leader, et sa 19e victoire d’étape sur le Tour, dans un final qui a laissé tous ses rivaux à bonne distance. Une démonstration de force. Une leçon de stratégie. Une confirmation implacable.

Pogacar file seul, bras levés pour la gagne !

Dès le départ à Saint-Malo, le ton a été donné : cette 7e étape serait effrénée. À peine le drapeau abaissé, des hommes forts comme Wout van Aert ou Mauro Schmid tentent de créer une échappée. Mais l’allure est folle, l’heure la plus rapide du Tour est signée (53,7 km/h), et ce n’est qu’après 55 kilomètres qu’un groupe parvient enfin à s’extirper. Parmi eux, Geraint Thomas, vétéran toujours redouté, et Ewen Costiou, espoir breton porté par une ferveur locale. Costiou résiste jusqu’à la première ascension de Mûr-de-Bretagne, qu’il franchit en tête, sous les vivats. Mais il est repris à 12 kilomètres du but, et le scénario bascule définitivement.

La tension monte dans la boucle finale. À 6 kilomètres de l’arrivée, une chute massive vient briser les ambitions de nombreux outsiders, parmi lesquels Almeida, Mas, Mohoric ou encore Madouas. Seuls une vingtaine de coureurs peuvent encore rêver de victoire. Pogacar, lui, ne tremble pas. À 1,7 km du sommet, il accélère une première fois. Sous la Flamme Rouge, ils ne sont plus que huit. Puis vient le coup de grâce, à 100 mètres de la ligne : une attaque sèche, implacable, décisive. Van der Poel est déjà distancé, Vingegaard et Evenepoel ne peuvent que constater les dégâts. Pogacar file seul, bras levés, vers une étape qui compte bien plus qu’une simple victoire. Elle installe une dynamique, elle impose une autorité. Elle rappelle, surtout, que le Tour se joue aussi dans les détails. Et dans la tête.

Faut-il déjà parler de victoire finale pour Pogacar ? Bien sûr, le Tour est encore long. Mais sa domination semble chaque jour plus affirmée, plus stratégique, plus complète. Il n’est pas simplement le plus fort : il est aussi le plus juste, le plus constant, le plus lucide. Et pendant que les chutes, les erreurs tactiques et les coups du sort éparpillent les ambitions autour de lui, « Pogi » construit sa légende, une étape après l’autre. À Mûr-de-Bretagne, il a ajouté une pièce de plus à sa collection. Une de celles qu’on n’oublie pas.

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Jean Michel JUMEAU, William ESCORA, Alicia BREITMAN, Christopher GREEN, Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
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