DANS MA CITÉ : L’ÉLECTRO PREND LE POUVOIR AU CŒUR DE LA CITÉ MÉDIÉVALE

CARCASSONNE SE MET AU RYTHME DE L’ÉLECTRO POUR CÉLÉBRER 30 ANS DE CRÉATION MUSICALE

Ils étaient quelques passionnés dans les années 90, quelques platines posées dans un champ ou une cave. Trente ans plus tard, la musique électronique est devenue un pan majeur de la culture audoise. Pour marquer cet anniversaire, le festival Dans Ma Cité revient à Carcassonne avec une cinquième édition ambitieuse, prévue les 29, 30 et 31 mai. Au cœur de la Cité médiévale, dans l’écrin végétal du Bar à Vins, électro, arts visuels et patrimoine s’unissent pour faire vibrer les remparts.

Le festival ne se limite pas à la musique. Il est aussi une œuvre plastique à ciel ouvert.

Cette édition anniversaire franchit un cap. À la tête de l’organisation, Jean-Noël Lloze assume cette montée en gamme : "On passe au niveau supérieur." La programmation le confirme. Traumer, figure parisienne du minimal, la pionnière queer Jennifer Cardini, et les grooveurs allemands du label Toy Tonics enflammeront les platines. Mais Dans Ma Cité reste fidèle à ses racines. Aux côtés des têtes d’affiche, les talents locaux sont à l’honneur. Les DJ audois Dandeu, Janoz, Phreak Monica, ou encore les résidents du festival, Maurice Skine, Ivana et Kelian Marques, ouvriront les soirées. Une manière de tisser un lien entre scène émergente et références internationales, tout en valorisant la diversité du territoire.

Le festival ne se limite pas à la musique. Il est aussi une œuvre plastique à ciel ouvert. Cette année, le plasticien Bibi, connu pour ses installations lumineuses et ludiques à partir d’objets recyclés, investit le jardin du Bar à Vins. Ses "poissons lumineux", créatures hybrides et fluorescentes, répondront en temps réel aux vibrations sonores. Une immersion sensorielle qui souligne le lien entre culture contemporaine et espace patrimonial. "On a eu envie de voir ce qui se passe dans l’Aude", confie Karen, sa collaboratrice. L’invitation du festival, selon elle, a été l’occasion de redéployer leur art dans un cadre unique.

Au-delà du spectacle, le succès populaire ne se dément pas. Les organisateurs constatent une hausse des réservations, notamment venues d’Espagne, preuve d’un rayonnement transfrontalier croissant. Soutenu par la Ville, l’Agglomération, le Département et la Région, Dans Ma Cité devient un symbole : celui d’une culture vivante, ouverte, ancrée localement mais tournée vers le monde. En conciliant exigence artistique et accessibilité — avec des tarifs oscillant entre 20 et 40 € — le festival offre une autre idée du patrimoine : un patrimoine en mouvement, en fête, en partage. Une manière de rappeler que Carcassonne ne vit pas que d’histoire, mais aussi de création.

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Alicia BREITMAN, Christopher GREEN, Journaliste indépendante
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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