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CARCASSONNE TRANSFORMÉE EN MUSÉE À CIEL OUVERT : DES SCULPTURES GÉANTES POUR CHOQUER ET INTERPELLER Un crocodile bleu en pleine ville, un gorille orange au cœur de la cité médiévale… Ce n’est pas un rêve, ni un tournage de film fantastique, mais bien la nouvelle réalité urbaine de Carcassonne depuis le 2 juin. En quelques jours, la Bastide s’est parée d’étonnantes sculptures monumentales. L’artiste à l’origine de cette invasion visuelle ? Richard Orlinski, star du marché de l’art contemporain. Avec lui, Carcassonne ose un pari audacieux : démocratiser l’art là où on ne l’attend pas. Mais derrière l’effet "wahou", c’est toute une stratégie culturelle municipale qui s’esquisse. Les passants s’arrêtent, prennent des photos, commentent. Devant le musée des Beaux-Arts, le crocodile bleu intrigue. Square Gambetta, le gorille jaune fascine par sa taille et sa posture. Aux portes de la cité médiévale, un second gorille, cette fois bleu, semble monter la garde. Et ce n’est pas tout : un ours polaire immaculé complète cette ménagerie XXL. Ces sculptures, aux lignes nettes et aux couleurs pop, portent la signature de Richard Orlinski, l’un des artistes français les plus vendus au monde selon sa communication officielle. Leur arrivée à Carcassonne s’inscrit dans une volonté claire de la municipalité : accompagner l’ouverture du tout nouveau centre d’art contemporain, installé dans les murs de l’ancienne Banque de France. Ce centre ouvrira ses portes au public le 6 juin. Le vernissage, prévu la veille à 18 h 30 sur le square Gambetta, réunira élus, habitants et l’artiste lui-même. La démarche est assumée. La Ville a voté un budget de 80 000 € pour louer les œuvres d’Orlinski jusqu’au 22 septembre. Un choix budgétaire qui n’est pas anodin dans un contexte de rigueur économique, mais qui s’inscrit dans une volonté affichée : « enrichir l’offre culturelle et rendre l’art accessible au plus grand nombre ». L’intention séduit une partie des habitants, qui saluent cette initiative « moderne » et « audacieuse ». D’autres s’interrogent : est-ce de l’art populaire ou une opération de communication ? La question reste ouverte, comme souvent quand il s’agit d’art contemporain. Mais Carcassonne ne s’arrête pas là : les 3 et 4 juin, l’artiste JR, mondialement connu pour ses portraits photographiques en grand format, prendra les clichés d’habitants et de touristes dans la cour du centre d’art. Ces visages composeront ensuite une fresque collective, dans le cadre du projet Inside Out. Derrière ces installations spectaculaires, une intention plus vaste se dessine : requalifier l’espace urbain, capter l’attention, séduire les jeunes, rendre l’art plus vivant, plus proche, plus provocateur aussi. Si certains s’étonnent de la somme investie, d'autres y voient un signal fort : celui d'une ville qui affirme son ambition culturelle. La multiplication de ces œuvres géantes dans l’espace public pose enfin une question de fond : jusqu’où l’art peut-il aller pour provoquer le regard ? Et à quel moment cesse-t-il d’interpeller pour simplement décorer ? À Carcassonne, cette question est désormais posée. Et c’est déjà une première victoire. _________________________ Alicia BREITMAN, Journaliste indépendante pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, image de Richard Orlinski,/FB, BuzeeProd 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. Dans l’Aude : « C’est le media qui vous donne la parole » 📌 Suivrez-nous gratuitement 24/7 sur www.lefilactu.fr #c11media #journaliste #information #citoyen #aude ⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de liker et partager… Merci |
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Juin 2025
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