DES PRODUITS PÉRIMÉS À 4 EUROS : ENQUÊTE SUR L’ÉPICERIE SOCIALE DE LA CROIX-ROUGE LIMOUXINE

J’AI ÉTÉ REFUSÉE PARCE QUE PAUVRE : UNE LIMOUXINE DÉNONCE LE COMPORTEMENT DE L’ÉPICERIE SOCIALE DE LA CROIX-ROUGE

Elle s’attendait à de l’aide, elle dit n’avoir reçu que du mépris. Le 25 juillet dernier, une habitante de Limoux en grande précarité s’est rendue à l’épicerie sociale gérée par la Croix-Rouge, dans l’espoir d’obtenir un colis d’urgence. L’accueil qu’elle y a trouvé l’a laissée abasourdie. Non seulement sa demande a été rejetée au motif d’une “dette d’argent”, mais la citoyenne affirme avoir été traitée avec condescendance, allant jusqu’à évoquer un geste physique humiliant de la part d’une bénévole. Elle dénonce également la vente de produits alimentaires proches, voire au-delà de leur date limite de consommation, comme ces Kinder Bueno vendus à 4 €, alors qu’ils auraient dû, selon elle, être distribués gratuitement ou au minimum étiquetés comme invendus.

À Limoux aussi, certaines antennes associatives fonctionnent dans l’opacité.

La Croix-Rouge, association reconnue pour son engagement humanitaire, est-elle fidèle à ses principes dans cette antenne locale de Limoux ? La question mérite d’être posée. La plaignante décrit une scène choquante : un refus sec, une absence totale de bienveillance, et même un contact physique non consenti — une bénévole qui l’aurait “bousculée par derrière”, la poussant littéralement vers la sortie. Une humiliation de plus, dans une vie déjà marquée par la précarité. La lettre qu’elle a adressée à l'association évoque un traitement “sans égard ni considération”. Elle s’interroge : comment une structure censée tendre la main peut-elle rabaisser ceux qu’elle est censée aider ? Elle questionne aussi la transparence : pourquoi une épicerie solidaire vend-elle à prix fort des produits à date dépassée ? Qui fixe ces prix ? Où va l’argent ? Cette situation n’est malheureusement pas isolée : à Limoux comme ailleurs, des témoignages similaires émergent, signe d’un malaise grandissant entre les publics en difficulté et certains dispositifs d’aide, parfois devenus des mécaniques bureaucratiques éloignées de leur vocation humaine.

Au-delà de ce fait divers, c’est une question de fond qui se pose : l’aide humanitaire locale répond-elle encore aux besoins réels des plus fragiles ? Loin des grandes campagnes de communication, certaines antennes associatives fonctionnent dans l’opacité, et la frontière entre charité et gestion intéressée devient floue. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’ensemble du travail de la Croix-Rouge, ni de ses nombreux bénévoles sincèrement engagés. Mais ce signalement — s’il est avéré — doit amener une réponse rapide et exemplaire. Non seulement pour réparer une injustice individuelle, mais aussi pour rappeler que la pauvreté ne doit jamais être synonyme de mépris. À défaut, c’est la confiance envers tout le secteur de l’aide qui vacille.

___________________________________________________________________

Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

📱  Téléchargez notre application : https://monappsradio.com/c11.media 
       
    📌 Dans l’Aude :  « C’est le média qui vous donne la parole »

🎬 Vous regardez notre chaine TV sur : https://tv.c11.media
🎤 Vous écoutez la radio sur : https://radio.c11.media
✍️ Pour lire les infos retrouvez-nous sur https://www.lefilactu.fr/

#c11media #journaliste #information #citoyen #aude #occitanie #vousdonnelaparole

⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de LIKER cet article et le partager… Merci