ÉLECTION AGRICOLE : LUDOVIC ROUX PREND LES RÊNES DANS UN CONTEXTE TENDU

LUDOVIC ROUX AUX COMMANDES DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’AUDE : UNE ÉLECTION SANS SURPRISE MAIS AUX ENJEUX MAJEURS

Sans surprise, Ludovic Roux a pris, ce mardi 4 mars, la présidence de la chambre d’agriculture de l’Aude. Vigneron expérimenté et figure influente du secteur viticole, il succède à Philippe Vergnes après avoir mené une liste d’union rassemblant six syndicats agricoles. Derrière l’évidence du résultat, les défis à venir pour le monde agricole audois restent considérables.

Une vision qui s’appuie sur une solide expérience.

L’élection du 6 février dernier avait déjà scellé l’issue du scrutin. Avec 48,85 % des voix et 13 sièges, la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et Jeunes agriculteurs (JA) s’imposaient largement devant la Coordination rurale (30,47 %, 3 élus) et la Confédération paysanne (20,68 %, 2 élus). Un mode de scrutin avantageux pour la liste majoritaire, qui obtient automatiquement la moitié des sièges. Ainsi, la session d’installation de ce mardi, sous l’égide du préfet Christian Pouget, s’est déroulée sans suspense. Dès ses premiers mots en tant que président, Ludovic Roux a affiché son pragmatisme : « Humilité. Face à l’impact du changement climatique. Face à la situation du marché. Il y a de nombreux défis mais notre département a des atouts grâce à la recherche et développement, l’innovation. Il va falloir trouver, filière par filière, territoire par territoire, de la rentabilité pour chaque agriculteur. »

Une vision qui s’appuie sur une solide expérience. Vigneron depuis 24 ans à Talairan, président de la cave coopérative Terroir du Vertige, Ludovic Roux est une figure incontournable du secteur. Engagé à l’échelle régionale et européenne, il a déjà annoncé son intention de quitter la présidence des vignerons coopérateurs d’Occitanie et de l’Aude, tout en conservant sa vice-présidence du groupe vin du Copa-Cogeca à Bruxelles. Un choix stratégique, tant les décisions européennes impactent directement l’agriculture locale.

Cette nouvelle mandature s’annonce toutefois sous tension. La main tendue aux autres syndicats s’arrête aux commissions : pas de postes au sein du bureau pour la Coordination rurale ni pour la Confédération paysanne, malgré leurs 50 % cumulés des suffrages. Une position assumée par Ludovic Roux : « Notre liste est déjà une liste d’union avec six syndicats. Mais les commissions seront ouvertes. Toutes les bonnes volontés sont à prendre. Il y a des bonnes idées partout. » Un refus mal perçu par Yann Vétois, élu de la Confédération paysanne, qui juge que les véritables décisions ne se prennent qu’au sein du bureau. Ce désaccord inaugural pourrait bien préfigurer de futures tensions, dans un contexte où le monde agricole réclame plus de concertation et de solutions face aux crises climatique et économique.


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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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