ENTRE FIERTÉ ET INQUIÉTUDE : L'AUDE FACE AUX DÉFIS AGRICOLES

L'AUDE S'IMPOSE AU SALON DE L'AGRICULTURE MALGRÉ LES INCERTITUDES

Chaque année, le Salon international de l'Agriculture s'impose comme un rendez-vous incontournable, à la fois populaire et hautement médiatique. Pour la troisième année consécutive, le département de l'Aude se positionne en vitrine du terroir français à la Porte de Versailles, à Paris. Du 22 février au 2 mars, un espace de 105 m², situé au pavillon 3, mettra en avant la richesse agricole et touristique du territoire sous la bannière « L'Aude, l'Âme Sud ». Un engagement fort du Conseil départemental et de l'Agence de développement touristique, qui, malgré les contraintes budgétaires, maintiennent leur investissement pour faire rayonner le département.

L'agriculture traverse une période difficile reconnait Hélène Sandragné

Ce stand collectif rassemblera des producteurs emblématiques, tels que les Celliers d'Orfée et Terre d'Amandes, ainsi que six offices de tourisme. Dégustations, animations et mises en avant des Forteresses royales du Languedoc ponctueront ces dix jours. « Notre volonté est d'amener l'enthousiasme et les savoir-faire audois à Paris, » souligne Didier Aldebert, président de l'Agence de développement touristique.

Une ambition que partage Hélène Sandragné, présidente du Conseil départemental : « L'agriculture traverse une période difficile, c'est une raison supplémentaire d'affirmer notre présence. Nous devons soutenir nos producteurs et promouvoir l'excellence de notre terroir ». Philippe Vergnes, président sortant de la Chambre d'Agriculture, insiste sur la place légitime de l'Aude : « Nous sommes une petite France à nous seuls, nous avons toute notre place à cet événement ».

Cependant, alors que l'Aude s'affiche fièrement à Paris, une question demeure : comment le département compte-t-il soutenir ses agriculteurs confrontés aux défis du marché international et notamment aux conséquences de l'accord du Mercosur ? Si la valorisation de l'agriculture locale est essentielle, elle ne répond pas aux inquiétudes économiques qui pèsent sur les exploitants. La présence au Salon ne doit pas masquer ces réalités. La question des aides, de la régulation des importations et de la résilience du modèle agricole audois reste en suspens. La vitrine parisienne suffira-t-elle à maintenir à flot une agriculture en tension ?

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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