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LA FERMETURE PRÉVENTIVE DES ROUTES FRANÇAISES DU PAS DE LA CASE : UN DILEMME ÉCONOMIQUE ET OPÉRATIONNEL Depuis décembre dernier, la fermeture préventive des routes menant au Pas de la Case, en Andorre, a suscité une vague d'incompréhension parmi les commerçants locaux. Décidées par les autorités françaises, ces fermetures ont pour objectif d’assurer la sécurité des automobilistes face à des conditions météorologiques extrêmes, notamment des risques d’avalanche et de fortes chutes de neige. Cependant, cette mesure a eu des conséquences économiques graves pour la principauté, où une large part de l’économie repose sur le commerce transfrontalier. La décision de bloquer les axes menant au Pas de la Case, même en l'absence de conditions particulièrement sévères, a mis en lumière le conflit entre la sécurité des usagers et la survie d’un secteur économique fragilisé par la dépendance au tourisme et à l’afflux de clientèle française. Le 7 décembre et le 22 décembre, les routes menant au Pas de la Case ont été fermées pendant plusieurs jours, en raison de prévisions météorologiques jugées préoccupantes. Une mesure de précaution que les commerçants andorrans, eux-mêmes habitués aux hivers rigoureux, jugent excessive. Jean, un restaurateur et hôtelier de la région, ne cache pas son agacement : "Avant, la route fermait parce que la neige tombait en abondance, ce qui la rendait impraticable. Mais cette fois-ci, il n’y avait même pas de grosse neige. C’était une mesure abusive", insiste-t-il. Le sentiment d'une décision disproportionnée est partagé par plusieurs commerçants locaux, dont Georgina, propriétaire d’un restaurant, qui évoque une situation inédite dans ses vingt-deux années d'expérience dans la région. Les conséquences économiques sont immédiates et lourdes. Le Pas de la Case, situé à plus de 2 000 mètres d'altitude, vit principalement grâce au tourisme transfrontalier, notamment français, qui afflue chaque week-end pour profiter des magasins de produits détaxés et des stations de ski. Les fermetures de routes, même temporaires, ont privé ces commerçants de leur clientèle la plus fidèle. "D’un coup, tous vos clients partent. Économiquement, on l’a ressenti. Nous vivons du tourisme, et si les clients ne peuvent plus monter, c’est fini", souligne Òscar Ramon, président de l’association des commerçants. Certains estiment même leurs pertes à plusieurs dizaines de milliers d’euros, avec des effets immédiats sur le chiffre d'affaires du mois de décembre. Jean affirme que ses pertes s’élèvent à plus de 30 000 euros, tandis que les commerçants locaux redoutent de nouvelles fermetures. "Si la route venait à nouveau à être coupée, il faudra parler à quelqu’un", avertit un pharmacien. Le problème s’aggrave par le manque de communication autour de ces fermetures. Selon Georgina, les autorités françaises n’ont prévenu les commerçants que quelques heures avant la fermeture effective de l’axe. "Les gens étaient presque paniqués, et l’absence de nouvelles claires a plongé tout le monde dans l’incertitude", déplore-t-elle. Un sentiment partagé par Jean, qui critique le manque d’informations provenant des autorités andorranes, exacerbant ainsi la confusion parmi les résidents et les touristes. Pour ces commerçants, le manque de préavis a créé une situation d’urgence, d’autant que des routes alternatives, comme celle du tunnel de Puymorens, n’ont pas été une solution idéale. Les autorités françaises, de leur côté, justifient ces fermetures par la sécurité des automobilistes. "La sécurité des automobilistes guide la décision du préfet", explique le cabinet de la préfecture de l’Ariège. "Les conditions de visibilité étaient parfois proches de zéro, rendant la circulation extrêmement dangereuse. La route est également connue pour être accidentogène." Une justification qui ne semble pas convaincre tout le monde, d’autant que la fermeture de l’axe s’est produite à des moments clés, comme pendant le long week-end du 8 décembre, un jour férié en Espagne. Cette fermeture préventive a non seulement perturbé la circulation des Français mais aussi des Andorrans, créant un blocage pour ceux qui avaient prévu de partir, y compris des étudiants vivant en France. En conclusion, la question qui se pose aujourd’hui est celle de l’équilibre entre la sécurité des citoyens et la viabilité économique d’une région entière. Le Pas de la Case, comme d’autres zones transfrontalières, dépend largement de l’afflux de clients provenant de France, et la fermeture des routes représente un risque considérable pour ces commerçants. Pourtant, la sécurité des usagers demeure une priorité absolue pour les autorités françaises, qui soulignent les dangers des conditions météorologiques extrêmes. Une analyse plus nuancée pourrait s'avérer nécessaire : peut-on trouver une solution qui prenne en compte les impératifs économiques tout en garantissant la sécurité sur ces routes de montagne ? La question demeure ouverte, mais l’ampleur des pertes économiques subies par les commerçants andorrans ne manquera pas d’alimenter le débat. ————-- Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. 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