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DANS L’AUDE, LA RIPOSTE VÉGÉTALE FACE À LA SÉCHERESSE : "CE QUI EST EN TRAIN DE SOUFFRIR RISQUE DE DISPARAÎTRE Un arbre peut-il survivre à la sécheresse comme un homme affronte une maladie chronique ? Dans l’Aude, la réponse se cherche dans les serres. Car ce département du sud, frappé de plein fouet par le changement climatique, voit sa végétation naturelle reculer, souffrir, parfois mourir. Face à cette réalité, une riposte silencieuse mais déterminée se met en place. Pas une révolution verte tonitruante, non. Plutôt une anticipation lucide, portée par des mains patientes et des convictions fortes : celles d’hommes et de femmes qui, chaque jour, sélectionnent, élèvent, acclimatent des milliers de plants pour demain. Olivier Baron, responsable des deux serres départementales de Lézignan et Nébias, a les chiffres pour le dire : 80 000 plants sont produits chaque année, issus de 130 essences différentes. Une diversité pensée, construite, façonnée pour résister aux dérèglements du climat. Les graines, sourcées dans les arboretums ou sur les marchés internationaux, donnent naissance à une végétation plus résiliente : vivaces méditerranéennes, arbres adaptés, arbustes robustes. Ces plants sont ensuite destinés à des usages précis : reboisement des forêts départementales, aménagements urbains, haies champêtres pour les agriculteurs. « Nous devons produire des plantes adaptées à un climat devenu aride. Dans l’Aude, l’Hérault et les P.-O., nous avons atteint moins de 400 mm de pluie en moyenne sur trois ans. C’est une pluviométrie digne d’un désert », explique-t-il. Dans ces conditions, certains arbres s’effondrent, d'autres s’accrochent. Laurent Decarsin, chargé des forêts départementales, confirme un bouleversement déjà en cours. Les essences introduites autrefois, comme l’épicéa, ne survivent plus. Le stress hydrique et les attaques parasitaires gagnent du terrain. Même les pins et sapins, longtemps considérés comme sûrs, peinent désormais à s’adapter. Seul le cèdre semble, pour l’instant, tirer son épingle du jeu. Alors, la stratégie change : on mise sur la diversité et l’adaptation. Des opérations ciblées de coupe rase, suivies d’un reboisement réfléchi, sont menées, comme dans la forêt de Saissac où sept essences distinctes sont plantées pour créer une couverture plus résiliente. On privilégie aussi la régénération naturelle, plus douce, plus économique, moins impactante. L’enjeu est plus large. Il touche à la fois le paysage, l’écologie et le patrimoine. Pour le chercheur en environnement de l’université de Montpellier interrogé sur cette démarche, il ne fait aucun doute que les pépinières départementales jouent un rôle clé. Elles permettent d’expérimenter sur le long terme, hors des logiques de rentabilité. Tester des espèces méditerranéennes venues d’Espagne, du Maroc ou de Grèce devient une nécessité. Le pistachier de chêne, capable de survivre à –20° comme à +50°, en est l’exemple parfait. Planter ces espèces n’est pas une rupture, mais une réconciliation avec des climats anciens, plus chauds, déjà connus de nos sols à d’autres époques. C’est aussi une stratégie sanitaire : cultiver une plante depuis la graine réduit le risque d’importation de maladies. Il s’agit donc moins de réinventer que de réajuster. Moins de résister que de composer. Car la végétation, dans l’Aude, est au bord de la rupture. Et cette rupture, si elle advient, ne sera pas seulement paysagère. Elle sera écologique, économique, sociale. En prenant les devants, en testant, en diversifiant, le département ouvre une piste que d’autres pourraient suivre. La sécheresse n’est plus un épisode ponctuel. Elle devient un état. Et face à elle, seuls les systèmes vivants capables de mutation auront une chance. Dans ce combat discret, les pépinières ne sont plus de simples lieux de culture. Elles sont les incubateurs d’une nouvelle manière de penser le vivant. __________________________ Christopher GREEN, Journaliste indépendant pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. Dans l’Aude : « C’est le media qui vous donne la parole » 📌 Suivrez-nous gratuitement 24/7 sur www.lefilactu.fr #c11media #journaliste #information #citoyen #aude ⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de liker et partager… Merci |
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Juin 2025
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