GLISSE, SOLEIL ET TRAMONTANE : UN DIMANCHE EN APESANTEUR

SOUS LE VENT, LA FRANQUI EN ÉTAT DE GRÂCE

La plage de La Franqui a offert, ce dimanche 20 avril, un visage rare et précieux. Celui d’un lieu où les éléments, les corps et les regards se sont accordés pour célébrer le vent, la glisse, le spectacle. Sous un soleil éclatant et un ciel sans nuage, des milliers de spectateurs ont convergé pour assister à l’une des journées les plus exaltantes du Mondial du Vent 2025. Plus qu’une compétition, un moment de communion entre passionnés, sportifs de haut niveau et curieux venus vibrer au rythme de figures vertigineuses et de défis techniques portés par la tramontane naissante.

La Franqui, le temps d’un week-end, offre une respiration.

Dès le matin, la tension est montée d’un cran avec les dernières qualifications de slalom en wingfoil. Chaque seconde comptait. Dans l’eau, des trajectoires millimétrées, des relances fulgurantes, et au bord de la plage, une foule en haleine. Le Game of Windsurf, épreuve phare de la journée, a ensuite électrisé les lieux. Tractés par des jet-skis, les meilleurs windsurfers ont enchaîné rotations et sauts dans un format aussi spectaculaire qu’inédit.

L’ambiance, survoltée, a trouvé son souffle dans l’énergie du public. Adrien Bosson et Sam Estève se sont imposés en tête, à égalité, au terme d’une bataille d’esthètes. Nicolas Akgazciyan, figure emblématique de l’événement, salue l’atmosphère avec émotion : « Heureusement qu’on a un public comme ça, on a besoin d’eux ! »

Mais derrière les performances se dessinent aussi les enjeux personnels. Bastien Escofet, porté par la ferveur locale, affiche une sérénité confiante à la veille des finales : "Je me sens bien, rapide, pas une erreur." Même détermination chez Kylie Belloeuvre, en embuscade pour la victoire : "Il faudra absolument que je gagne la première manche, quoiqu’il en coûte." Le vent de la compétition est aussi celui de l’exigence, du dépassement, de la quête d’un moment parfait. Et ce lundi, avec des rafales de tramontane attendues, la tension montera encore d’un cran.

Ce Mondial du Vent, au-delà de la virtuosité sportive, interroge : que cherchons-nous dans ces grands rassemblements ? Une performance, oui, mais aussi une émotion brute, partagée. Le succès de cette édition confirme l’attrait croissant pour les sports de glisse, nourri par un besoin d’évasion, de sensations, de spectacle. Dans un monde souvent saturé d’informations et de contraintes, La Franqui, le temps d’un week-end, offre une respiration. Ce lundi sera décisif pour les titres, mais pour beaucoup, l’essentiel est déjà là : le souffle du vent, l’odeur salée de l’adrénaline, et l’éclat d’un moment suspendu.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Mondial du Vent, Buzee Prod 2025

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