KABOUL : LES 13 JOURS QUI ONT SAUVÉ L’HONNEUR

DANS L’OMBRE DE LA FUITE, L’HÉROÏSME D’UN COMMANDANT FRANÇAIS

Ils sont une poignée, livrés à eux-mêmes au cœur d’un monde qui bascule. Le 15 août 2021, alors que les Talibans entrent dans Kaboul à la vitesse de l’éclair, le commandant Mohamed Bida et ses hommes sont en poste à l’ambassade de France. Tandis que la communauté internationale plie bagage et que le chaos s’installe dans la capitale afghane, une question obsède les derniers diplomates français : comment sortir vivants d’un pays qui s’effondre sous leurs yeux ? Le compte à rebours a commencé. Et c’est dans cette urgence dramatique que se joue une mission hors normes, aux allures de film de guerre — sauf qu’ici, tout est vrai.

Un homme refuse de céder à la panique : le commandant Bida, chef de la sécurité de l’ambassade de France.

Dans un Kaboul vidé de ses repères, les Talibans progressent sans résistance. L’armée afghane s’est volatilisée. Les soldats américains, eux, préparent leur retrait final. Le monde assiste, impuissant, à la prise d’une ville livrée à la loi des barbus. Pourtant, dans ce tumulte, un homme refuse de céder à la panique : le commandant Bida, chef de la sécurité de l’ambassade de France. Face à la menace grandissante, il prend une décision rare, risquée, mais vitale : négocier avec les Talibans. Objectif ? Gagner un sursis. Et organiser, coûte que coûte, un convoi pour exfiltrer les ressortissants français, les collaborateurs afghans et leurs familles. Cette opération de la dernière chance, pensée en quelques heures, va se transformer en une odyssée humaine haletante. Véhicules blindés, routes minées, barrages ennemis : chaque kilomètre vers l’aéroport devient une victoire, chaque minute une éternité.

Le film de Martin Bourboulon, « 13 jours, 13 nuits », retrace cette cavale vertigineuse, entre tension diplomatique et drame humain. Nourri par les témoignages de terrain, il réhabilite l’héroïsme discret de ceux qui n’abandonnent pas, même quand l’espoir se fait rare. Avec un casting resserré, une mise en scène tendue et une bande originale signée Guillaume Roussel, la production franco-française portée par Pathé, M6 et Chapter 2 se veut un hommage sans grandiloquence aux oubliés des guerres modernes. Car derrière la géopolitique, ce sont surtout des visages, des peurs, des choix impossibles. Le commandant Bida, en chef de guerre malgré lui, incarne cette ligne fragile entre courage et devoir, où chaque décision engage des vies.

Cette reconstitution nous interroge. Comment la communauté internationale a-t-elle pu sous-estimer la vitesse de la chute afghane ? Quel est le prix humain des désengagements militaires précipités ? Et que devient la parole donnée à ceux que l’on laisse derrière, comme les interprètes, les employés locaux, les familles en exil ? À travers ce récit tendu comme un fil, « 13 jours, 13 nuits » éclaire un épisode trop vite effacé de notre mémoire collective. Et rappelle, en creux, qu’au cœur du tumulte de l’Histoire, il reste toujours des femmes et des hommes qui choisissent de tenir.


À découvrir cette semaine dans vos cinémas CGR de Carcassonne et Narbonne.
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Alicia BREITMAN, Christopher GREEN, Journaliste indépendante
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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