KAYLAH RETROUVÉE SAINE ET SAUVE : UNE FUGUE QUI INTERROGE

DISPARITION DE KAYLAH : L’ADOLESCENTE DE 12 ANS RETROUVÉE SAINE ET SAUVE DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

Six jours d’angoisse, des battues, des appels à témoins, et un soulagement final. Kaylah Amiel, 12 ans, portée disparue depuis le 23 avril à Narbonne, a été retrouvée saine et sauve ce mardi 29 avril. L’adolescente s’est présentée d’elle-même à la brigade de gendarmerie de Millas, dans les Pyrénées-Orientales, en compagnie de son petit ami, un jeune homme majeur. Une fin heureuse, mais qui soulève de nombreuses interrogations sur la protection des mineurs, la responsabilité des adultes, et les limites de la fugue amoureuse.

La fin heureuse de cette fugue ne doit pas faire oublier la gravité de la situation.

Les circonstances de cette disparition ont, dès le début, suscité une inquiétude particulière. Âgée de seulement 12 ans, Kaylah avait quitté le domicile familial sans donner de nouvelles, déclenchant une enquête menée tambour battant par les forces de l’ordre. Selon les premières informations, la jeune fille se trouvait depuis plusieurs jours avec son compagnon, un homme majeur désormais placé en garde à vue pour "soustraction de mineur". Ce délit, prévu par le Code pénal, vise les adultes entretenant une relation avec un mineur de moins de 15 ans, même avec le consentement de ce dernier.

Cette affaire remet en lumière une réalité parfois occultée : la vulnérabilité des jeunes adolescents face à des dynamiques affectives déséquilibrées, dans un monde numérique où les relations se nouent vite, parfois à l’insu des familles. Que savait réellement l’entourage de Kaylah sur cette relation ? Était-elle en danger ? Avait-elle besoin d’aide ou de protection ? L'enquête judiciaire en cours devra faire toute la lumière sur ces éléments. Au-delà des faits, cette disparition pose aussi la question du rôle des parents, de l’école et des institutions dans l’accompagnement des jeunes à l’aube de leur adolescence, période où les repères affectifs se cherchent parfois dans des territoires à risque.

La fin heureuse de cette fugue ne doit pas faire oublier la gravité de la situation. Kaylah est saine et sauve, mais son histoire met en exergue les lacunes de prévention face à certaines dérives, et l’urgence d’un dialogue renforcé entre jeunes, familles et encadrants. Car derrière cette affaire, ce sont aussi les fragilités de l’adolescence qui s’expriment — et, parfois, les failles d’un encadrement adulte trop permissif ou défaillant. L’émotion légitime du soulagement doit maintenant laisser place à l’examen des responsabilités. Pour comprendre, mais surtout pour mieux prévenir.


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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

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Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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