LA MAIRIE DE CASTELNAUDARY PASSE À L’ACTION CONTRE LES INCIVILITÉS

CASTELNAUDARY DÉGAINE DES CAMÉRAS MOBILES CONTRE LES DÉPÔTS SAUVAGES

Frigos éventrés, matelas tachés et gravats abandonnés au détour d’une rue : à Castelnaudary, l’espace public devient trop souvent le théâtre d’un incivisme persistant. Face à cette prolifération des dépôts sauvages, la mairie a décidé de passer à l’offensive. Lors du dernier conseil municipal, le 10 juin, les élus ont voté à l’unanimité l’installation de dispositifs photographiques mobiles destinés à traquer les contrevenants. Objectif : dissuader, sanctionner, mais aussi responsabiliser. Une réponse directe à l’exaspération croissante des habitants, confrontés à des scènes de négligence devenues quotidiennes.

Les caméras, qui s’activent à chaque passage, captureront les images sur l’espace public.

Deux caméras sont déjà prêtes à être déployées dans les zones les plus sensibles. Contrairement aux installations fixes, longues et coûteuses à mettre en place, ces dispositifs sont mobiles, facilement déplaçables d’un quartier à l’autre. Un choix stratégique pour une action ciblée. "Nous avons besoin d’agir vite, là où les nuisances surgissent", affirme Philippe Guiraud, adjoint au maire. Jardin de la Résistance, cité Jean-Jaurès : ces zones, régulièrement signalées, seront les premières à être surveillées. Les caméras, qui s’activent à chaque passage, captureront les images sur l’espace public. Elles seront ensuite exploitées par les autorités locales, en collaboration avec la gendarmerie, la police municipale et la préfecture. Le projet, validé lors du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, a également reçu l’aval de la procureure de Carcassonne, Géraldine Labialle.

Mais la répression n’est qu’un volet de la stratégie municipale. Castelnaudary entend aussi jouer la carte de la pédagogie. "Des solutions existent, elles sont simples, gratuites et accessibles à tous", rappelle Philippe Greffier, premier adjoint. En effet, un service de collecte d’encombrants à domicile fonctionne déjà sur rendez-vous. Malgré cela, certains habitants continuent de se débarrasser de leurs déchets dans la rue. Pour inverser cette tendance, la mairie multiplie les initiatives : opérations de nettoyage citoyen avec l’association La Recyclotopie, guides pratiques distribués dans les boîtes aux lettres, campagnes de sensibilisation de proximité. Car si l’amende pour un dépôt sauvage peut s’élever jusqu’à 1 500 euros, "la meilleure sanction reste encore de changer les comportements", martèle la municipalité.

Face à un phénomène national, Castelnaudary tente une réponse locale, adaptée et proactive. L'installation des caméras mobiles, prévue cet été, marque une nouvelle étape dans la lutte contre un fléau qui gangrène le quotidien. Mais cette démarche pose aussi une question plus large : quelle place souhaitons-nous donner à l’espace public ? Est-ce un bien commun à protéger, ou une zone de non-droit tolérée ? Si la technologie peut aider, seule une mobilisation collective, durable et consciente permettra de restaurer l’environnement urbain. À Castelnaudary, la bataille des déchets ne fait que commencer.

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Christopher GREEN, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

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