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UN MAIRE CONDAMNÉ POUR DIFFAMATION : UNE AFFAIRE QUI INTERROGE SUR LA RESPONSABILITÉ DES ÉLUS Le maire de Mérial, Patrick Muratorio, a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Carcassonne à une amende de 1 000 euros assortie du sursis pour diffamation. Cette décision judiciaire, survenue dans un contexte de tensions au sein de cette commune de 32 habitants située dans le Pays de Sault, pose une fois encore la question de la responsabilité des élus face à l’usage des moyens de communication publique. L’affaire remonte au 22 septembre 2022, date à laquelle Patrick Muratorio a publié un message sur le site internet officiel de la commune, dénonçant une prétendue agression subie par son frère Jean-Marc Muratorio, également conseiller municipal. Dans ce texte, il accuse implicitement deux individus, les frères Caux, d’être impliqués dans cet incident, évoquant une altercation violente devant témoins. Or, selon les frères Caux, les faits décrits par le maire sont inexacts : ils affirment avoir tenté de séparer une bagarre impliquant Jean-Marc Muratorio et un ouvrier agricole présent sur les lieux. Pour les avocats des parties civiles, ce message constitue un abus manifeste des moyens de communication à disposition du maire. Me Pascal Clément, représentant les frères Caux, a souligné que l’accusation de violence, relayée sans vérification préalable, a porté un préjudice moral significatif à ses clients. « Le site internet de la commune a été utilisé comme une tribune pour régler des comptes personnels », a déclaré l’avocat, ajoutant que les accusations portées n’ont pas été corroborées par des preuves formelles. Le procureur de la République a, de son côté, regretté un manque de rigueur dans la vérification des faits avant leur publication. La défense, assurée par Me Thomas Auset, a plaidé la bonne foi de l’élu. Selon lui, Patrick Muratorio n’avait pas l’intention de diffamer mais de sensibiliser la population face à une prétendue hausse des violences contre les élus. L’avocat a également pointé un élément-clé : l’absence d’identification formelle des frères Caux dans le message incriminé, qui rendrait la qualification de diffamation discutable. Par ailleurs, il a rappelé que l’enquête sur les violences présumées subies par Jean-Marc Muratorio était toujours en cours, après la réouverture du dossier par le parquet. Au-delà de la condamnation pénale, cette affaire soulève des questions de fond sur l’éthique et les limites de l’utilisation des moyens de communication publique par les élus locaux. Si le devoir d’information est essentiel, il ne peut se faire au détriment de la rigueur et de l’impartialité. Cette décision de justice vient rappeler l’importance pour les responsables politiques de peser chaque mot avant de les rendre publics, en particulier dans des situations de tension où la précipitation peut aggraver les divisions. Elle interroge également sur les protections nécessaires à offrir aux élus face à des agressions vérifiées, tout en préservant les droits fondamentaux des citoyens accusés à tort. Dans un contexte où les violences envers les élus connaissent une hausse préoccupante, cette affaire pourrait bien faire jurisprudence quant à l’usage des outils numériques dans la gestion des affaires publiques. ————-- Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. Dans l’Aude : « C’est le media qui vous donne la parole » 📌 Suivrez-nous gratuitement 24/7 sur www.lefilactu.fr #c11media #journaliste #information #citoyen #aude ⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de liker et de partager… Merci |
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