LES AGRICULTEURS AUDOIS NE LÂCHENT RIEN

FACE À L'ACCORD UE-MERCOSUR : LES AGRICULTEURS AUDOIS NE LÂCHENT RIEN

La colère gronde dans l’Aude. Ce mercredi 20 novembre, à la tombée de la nuit, près de cent agriculteurs et viticulteurs se sont rassemblés au rond-point de Sainte-Marie de Prouilhe et sur le parvis de la Cité de Carcassonne. Entre incertitudes sur l’accord UE-Mercosur et revendications locales, ils dénoncent des politiques jugées sourdes à leurs demandes.

Un accord sous haute tensionL’accord UE-Mercosur, qui vise à renforcer les échanges entre l’Europe et l’Amérique du Sud, inquiète profondément les agriculteurs français. Ils pointent des importations agricoles aux normes laxistes, menaçant leur compétitivité et les standards environnementaux européens. Bien que la France ait marqué son opposition "en l’état", les négociations pourraient contourner ce veto grâce à un vote à la majorité qualifiée. Une perspective qui alimente l’exaspération. "C’est une concurrence déloyale", s’insurgent les manifestants, qui craignent pour leur avenir.

"Des actes, pas des paroles"Les promesses du gouvernement, notamment après la visite récente de la ministre Annie Genevard dans la région, peinent à convaincre. Jean-Pierre Alaux, président de la FDSEA 11, prévient : "Si rien ne bouge, nous bloquerons les routes. Nous n’avons pas d’autre choix." Les revendications portent aussi sur des aides immédiates et une meilleure protection des filières locales. Symboliquement, des bottes de paille ont été incendiées à Carcassonne, témoignant d’une tension palpable.

Malgré l’incertitude autour du traité et des aides promises, une chose est claire : les agriculteurs de l’Aude ne relâcheront pas la pression. Le bras de fer avec les institutions risque de s’intensifier, au nom de la survie d’une agriculture locale mise à mal.


"Le Limouxin ne lâchera rien"Les jeunes agriculteurs et viticulteurs de la région, préviennent: "Ici, dans le Limouxin, nous sommes prêts à tout pour défendre notre métier et nos terroirs." Alors que des promesses de soutien ont été formulées par le gouvernement, notamment lors du passage de la ministre Annie Genevard, les agriculteurs regrettent l'absence de mesures concrètes. "Nous voulons des actes, pas des discours", martèle un manifestant.

Face à cette attente insoutenable, les paysans du Limouxin envisagent de durcir le mouvement. Blocages routiers et nouvelles actions symboliques pourraient voir le jour dans les prochains jours si leurs demandes ne sont pas entendues. "Nous n’avons plus rien à perdre", conclut un viticulteur, prêt à poursuivre le combat au nom d’un territoire qui refuse de baisser les bras.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11. MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2024

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