MOBILITÉ, MÉDECINS, EMPLOI : LE BILAN DÉTAILLÉ D’UNE RÉGION EN MOUVEMENT

TER À 1 € : UNE PROMESSE TENUE, UN MODÈLE POUR L’OCCITANIE EN QUÊTE DE DYNAMIQUE

Et si le train à 1 € devenait le symbole d’un mandat tourné vers l’action concrète ? Alors que les crises internationales, l’inflation et la morosité ambiante sapent la confiance des citoyens, la Région Occitanie, en déplacement ce vendredi à Narbonne, assume un cap volontariste. Transports, santé, emploi, éducation : les élus régionaux se veulent rassurants. Face à la presse, ils défendent un bilan de mi-parcours solide, porteur d’espoir et de solutions, à rebours d’un discours fataliste. Dans un contexte économique et social tendu, cette démonstration de volontarisme politique soulève pourtant une interrogation majeure : ces mesures suffisent-elles à répondre aux attentes profondes du territoire ?

Comment accompagner l’essor de la mobilité douce sans sacrifier la qualité de service ?

Le succès du TER à 1 € cristallise à lui seul l’ambition régionale. +156 % de fréquentation sur la ligne Toulouse-Narbonne depuis 2019, 22 trains supplémentaires par semaine, et 104 000 billets vendus sur le seul week-end des 12 et 13 avril. Ces chiffres sont impressionnants. Ils témoignent d’un engouement massif, mais aussi d’une tension logistique croissante. La Région réagit : rames doublées, fréquence augmentée, arrêt systématique des Intercités à Narbonne. Si ces mesures traduisent un volontarisme indéniable, elles mettent aussi en lumière un enjeu de fond : comment accompagner l’essor de la mobilité douce sans sacrifier la qualité de service ? L’offre augmente, mais les attentes aussi.

Au-delà des transports, les élus dressent un tableau d’actions multiformes : soutien au pouvoir d’achat, aides aux familles, maintien de la gratuité des transports pour les jeunes, lutte contre les déserts médicaux avec déjà 100 médecins recrutés sur 200 promis, projets structurants comme le futur village de santé de Narbonne ou encore une politique active de soutien à l’agriculture. Les chiffres sont là : 138 millions d’euros injectés dans les entreprises audoises depuis 2017, 127 millions prévus pour la formation des soignants d’ici 2025, 12 euros par habitant consacrés à l’agriculture. Mais au-delà du bilan comptable, le défi est ailleurs : convaincre que ces politiques améliorent réellement le quotidien, notamment dans un département comme l’Aude, où le taux de chômage reste au-dessus de la moyenne nationale.

Ce déplacement narbonnais sonne comme un rappel à la mobilisation, une tentative de renouer avec les citoyens sur des bases tangibles. La Région assume sa volonté d’agir, sans tout régler. Car si l’effort est manifeste, il ne saurait occulter les inégalités persistantes, les attentes immenses en matière de santé, d’emplois pérennes ou encore d’aménagement du territoire. Reste à savoir si ce souffle régional, qui revendique sa capacité à « tenir la barre », saura être perçu comme une dynamique durable ou une simple parenthèse d’optimisme institutionnel. Le train est lancé. À la Région de maintenir la cadence.


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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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