MOTEURS, MÉMOIRE ET MÉRITE : L’EXPLOIT DU MOTO CLUB D’ALAIRAC

ALAIRAC, CAPITALE D’UN WEEK-END DE MOTO-CROSS SOUS HAUTE TENSION

Sous un soleil de plomb et une tension électrique, le petit village d’Alairac s’est transformé, le temps d’un week-end, en théâtre rugissant de passion et de performance. Après des années en demi-teinte, le Moto Club local a renoué avec la tradition d’une épreuve sur deux jours. Et pas n’importe laquelle : les 22 et 23 juin, le circuit a accueilli une manche comptant pour le championnat Occitanie, le Trophée Méditerranée et le Trophée Aude/Pyrénées-Orientales. Une triple affiche rare, qui a rassemblé jeunes espoirs et vétérans chevronnés, dans une ambiance à la fois festive et poignante, dédiée à la mémoire de René Carrier, figure tutélaire du club.

Au-delà des classements, c’est l’esprit du moto-cross qui a brillé à Alairac.

Dès samedi matin, les moteurs ont grondé. Des 50 cm³ aux puissants 450 cm³, toutes les catégories étaient représentées. La chaleur — étouffante par moments — n’a pas empêché les pilotes de livrer des courses spectaculaires, sous les yeux d’un public nombreux et fervent. Le local Dylan Brard s’est illustré en dominant la catégorie reine du Trophée Méditerranée (450 cc), tandis que Jérôme Peruzzetto (3e), Thomas Puech (7e) et Lorenzo Stella (8e) ont complété un tableau d’honneur à forte coloration alairacoise. D'autres résultats ont marqué les esprits, comme Aaron Plogmann (21e en 50 cc), Hugo Hinojosa (9e en 125 cc) ou encore Maël Dallan (31e), sans oublier les six pilotes du club engagés dans le Trophée Aude/P.O., tous classés entre la 25e et la 37e place. Au total, plus d’une centaine de pilotes ont foulé la terre ocre du circuit, entre adrénaline pure et exigence technique.

Mais au-delà des classements, c’est l’esprit du moto-cross qui a brillé à Alairac. L’esprit de camaraderie, d’effort, de mémoire aussi. Car cette édition était placée sous le signe de l’hommage à René Carrier, artisan infatigable du développement du circuit. Sa mémoire a flotté tout le week-end dans l’air brûlant du Lauragais, rappelant que le sport, au-delà des machines et des chronos, est avant tout une affaire d’hommes et de transmission. Ce retour au format deux jours — porté à bout de bras par les bénévoles, les commissaires, les secouristes et les officiels — interroge : comment pérenniser de tels événements en milieu rural, alors que les contraintes financières, sécuritaires et environnementales se multiplient ? Peut-on encore faire vivre ces disciplines mécaniques sans céder sur l’exigence écologique ni sur la qualité de l’accueil ? À Alairac, la réponse a été claire : avec de la volonté, un tissu associatif solide et le soutien populaire, c’est possible. Mais à quel prix ?
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William ESCORA, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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