NARBONNE ET CARCASSONNE EN TÊTE DE CORTÈGE POUR UNE NOUVELLE JOURNÉE DE GRÈVE

GRÈVE DU 2 OCTOBRE : LES AUDOIS À NOUVEAU DANS LA RUE FACE À UN GOUVERNEMENT SOURD

Ce jeudi, l’Aude se prépare à battre le pavé une nouvelle fois. Après les quelque 3 000 manifestants recensés le 18 septembre, syndicats et salariés appellent à remettre la pression. Deux rendez-vous sont fixés : à 10 h 30 à la Bourse du Travail de Narbonne, puis à 14 h 30 sur l’esplanade Gambetta à Carcassonne. Le mot d’ordre reste inchangé : faire plier un gouvernement accusé de rester sourd aux revendications sociales.

Un parcours symbolique qui entend rappeler que les politiques d’austérité frappent d’abord les classes modestes.

Les responsables syndicaux, Patrick Borde (FSU) et Vanessa Ny (CGT), l’assurent : l’enjeu est de maintenir la mobilisation, voire de l’élargir. À Carcassonne, le cortège quittera cette fois Gambetta pour traverser le Pont-Neuf, rejoindre le quartier populaire de La Conte, avant de s’arrêter devant plusieurs établissements publics. Un parcours symbolique qui entend rappeler que les politiques d’austérité frappent d’abord les classes modestes. Sur le fond, les demandes ne bougent pas : retrait de la réforme des retraites, refus du doublement de la franchise médicale, rejet du projet de budget. L’intersyndicale réclame aussi davantage de moyens pour les services publics, jugés “à l’os”, et une redistribution plus équitable des richesses, via notamment la fameuse “taxe Zucman” censée rapporter 20 milliards d’euros.

Mais au-delà de l’Aude, la question est plus large : cette succession de journées de grève parvient-elle encore à peser sur l’exécutif ? En dépit des cortèges fournis, Sébastien Lecornu, ministre en première ligne, n’a rien concédé après sa rencontre avec l’intersyndicale nationale. Le bras de fer s’installe dans la durée, avec un risque : l’essoufflement du mouvement ou, à l’inverse, son durcissement. Les Audois, comme d’autres territoires, sont donc appelés à choisir entre la résignation et la persévérance. Si le rendez-vous de ce jeudi attire autant, voire plus de monde que le précédent, il pourrait envoyer un signal clair à Paris : la colère sociale ne faiblit pas. Mais reste la question qui fâche : combien de temps les manifestants accepteront-ils de répéter le même rituel si, au sommet de l’État, rien ne change ?

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Jean Michel JUMEAU, Journaliste indépendant 
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

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Crédit photographique : DR, image d’illustration, Buzee Prod 2025

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