NICOLAS SAINTE-CLUQUE ET ALIX SOLER-ALCARAZ INVESTIS PAR LES SOCIALISTES POUR 2026

LES SOCIALISTES DÉSIGNENT LEURS CHEFS DE FILE POUR 2026 À NARBONNE ET CARCASSONNE

Pas de surprise, mais un signal fort envoyé à la gauche audoise. Ce jeudi 3 avril, les militants socialistes de Narbonne et Carcassonne ont désigné leurs chefs de file pour les élections municipales de mars 2026. Nicolas Sainte-Cluque et Alix Soler-Alcaraz, seuls candidats en lice, ont été largement investis pour porter les couleurs du Parti socialiste dans les deux principales villes de l’Aude. Leur mission est désormais claire : rassembler les forces de gauche autour de listes d’union crédibles, capables de peser face aux majorités en place.

Ces désignations posent une question essentielle : l’union est-elle encore possible ?

À Narbonne, Nicolas Sainte-Cluque a obtenu l’unanimité des suffrages exprimés : 32 voix sur 32. Candidat malheureux en 2020 dans une quadrangulaire tendue face à Didier Mouly (divers droite), l’écologiste Viviane Thivent et le représentant du Rassemblement national Jean-François Daraud, il fait figure de leader naturel pour une gauche en quête de revanche. Riche de son expérience et de sa connaissance fine des enjeux locaux, il aura à conduire les négociations avec les autres forces progressistes – écologistes, communistes, Insoumis – afin d’éviter les divisions qui avaient pesé lourdement il y a cinq ans. Un pari d’autant plus crucial que la droite locale, bien implantée, semble pour l’instant en position de force.

À Carcassonne, c’est Alix Soler-Alcaraz qui prend le relais, fort du soutien de figures politiques locales comme Tamara Rivel, candidate en 2020, et Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo. Avec 47 voix sur 50, il s’impose avec autorité, bien qu’une légère réserve se soit exprimée à travers trois abstentions. Là aussi, l’enjeu dépasse la simple reconquête municipale : il s’agit de reconstruire une offre politique cohérente à gauche, dans une ville dirigée par Gérard Larrat (DVD) depuis 2014. La désignation d’Alix Soler-Alcaraz intervient dans un contexte où la gauche locale tente de se repositionner, face à une majorité installée et à la montée des extrêmes, notamment du Rassemblement national.

Ces désignations posent une question essentielle : l’union est-elle encore possible – et surtout, efficace – dans les territoires où la gauche a perdu du terrain ? Si la base militante semble en ordre de marche, la réussite de ces candidatures reposera avant tout sur leur capacité à incarner un projet commun, audible et rassembleur. Plus que des têtes de liste, Sainte-Cluque et Soler-Alcaraz doivent devenir les artisans d’un dialogue politique, dans un paysage morcelé. Car en 2026, les électeurs attendront des réponses concrètes et une vision partagée, au-delà des étiquettes. La dynamique enclenchée devra donc s’élargir, se consolider, et convaincre bien au-delà du cercle militant. C’est à ce prix que la gauche pourra espérer reprendre la main dans l’Aude.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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