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L’USAGE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES DANS L’AUDE : ENTRE HAUSSE DES VENTES ET TRANSFORMATION DES PRATIQUES Les chiffres récents relatifs aux ventes de produits phytosanitaires dans l’Aude soulèvent des questions cruciales sur l’évolution des pratiques agricoles et leurs conséquences écologiques. En 2022, 1 708 tonnes de substances actives ont été achetées dans le département, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2019. Une progression qui interpelle, mais qui doit être nuancée par une analyse approfondie des données et des réformes en cours. UNE HAUSSE DES TONNAGES EN APPARENCE CONTRADICTOIRE Le département de l’Aude, 10e en termes de tonnage de produits phytosanitaires achetés, suit la tendance nationale avec une augmentation globale de 26 % sur la même période. Cependant, cette évolution cache des réalités complexes. Parmi les substances les plus utilisées, on retrouve le soufre, un composé autorisé en agriculture biologique (AB), qui représente à lui seul plus de 1 100 tonnes des achats. Une prédominance qui révèle l’importance de la viticulture dans le département, confrontée à des maladies chroniques comme le mildiou et l’oïdium. Par ailleurs, les produits interdits en AB, comme le glyphosate, montrent une baisse notable. Ce dernier a vu ses ventes divisées par deux entre 2019 et 2022. Cependant, cette diminution a été partiellement compensée par une augmentation de l’usage d’autres herbicides, tels que le prosulfocarbe. Ce produit controversé, dont les ventes ont augmenté de 435 % en trois ans, est aujourd’hui sous le coup de restrictions imposées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). DES PROGRÈS EN DEMI-TEINTE Malgré une hausse globale des tonnages, des évolutions positives méritent d’être soulignées. Entre 2015 et 2022, les ventes de substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR) ont nettement diminué. Les CMR 1, à effet avéré, sont passés de 55 tonnes à 9 tonnes, tandis que les CMR 2 ont chuté de 179 tonnes à 100 tonnes. Ces chiffres reflètent les efforts des exploitants pour réduire les risques sanitaires et environnementaux, tout en s’adaptant à des normes de plus en plus strictes. Cependant, certains produits suscitent encore des inquiétudes. En 2022, 44 tonnes de substances identifiées comme perturbateurs endocriniens ont été achetées dans l’Aude, dont le métirame, retiré du marché en 2024. De même, les produits « très toxiques pour les milieux aquatiques », comme l’hydroxyde de cuivre, restent largement utilisés malgré leurs effets néfastes sur les sols et les écosystèmes. VERS UNE TRANSITION AGRICOLE NÉCESSAIRE Ces données mettent en lumière les efforts mais aussi les limites de la transition agricole dans l’Aude. Alors que les Plans ÉcoPhyto se succèdent depuis 2008 pour réduire de 50 % l’usage des produits phytosanitaires d’ici 2030, les résultats restent mitigés. La substitution de certains produits toxiques par des alternatives moins nocives constitue une avancée, mais les risques liés à la contamination des sols et des eaux demeurent prégnants. Face à ces constats, la responsabilité collective des exploitants, des pouvoirs publics et des consommateurs est cruciale pour engager une véritable mutation des pratiques agricoles. Comment conjuguer productivité économique et respect de l’environnement ? Cette question reste au cœur des débats, appelant à des réponses innovantes et inclusives. Une chose est certaine : la route vers une agriculture durable est encore longue et semée d’embûches. ————-- Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. Dans l’Aude : « C’est le media qui vous donne la parole » 📌 Suivrez-nous gratuitement 24/7 sur www.lefilactu.fr #c11media #journaliste #information #citoyen #aude ⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de liker et de partager… Merci |
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Février 2025
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