PIGEON RAMIER : UNE RÉGULATION CONTROVERSÉE DANS L'AUDE

PALOMBE : L’ARRÊTÉ QUI RELANCE LE DÉBAT SUR LA GESTION DES NUISIBLES

Un nouvel épisode s'ajoute au long feuilleton de la gestion du pigeon ramier dans l'Aude. Un arrêté préfectoral signé le 20 février 2025 classe une fois encore cette espèce dans la liste des "espèces susceptibles d’occasionner des dégâts" (ESOD) dans 85 communes du département. Conséquence : la destruction de ces volatiles est autorisée jusqu'au 31 juillet 2025 afin de limiter les dommages aux cultures. Une décision qui suscite autant de soutiens que de controverses.

La régulation de la palombe reste un épineux dilemme.

85 communes de l'Aude autorisées à réguler le pigeon ramier jusqu'en 2025

Ce classement repose sur des données présentées par la Fédération départementale des chasseurs de l’Aude (FDC) lors de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, le 17 janvier dernier. L’argument central reste l'ampleur des pertes agricoles, évaluées à 1,5 million d'euros en 2022. Malgré les méthodes de protection mises en place, aucune alternative satisfaisante n'aurait permis de contenir les dégâts.

Dès lors, l'arrêté vise à cibler les exploitations les plus touchées, principalement situées dans la Piège, le Lauragais, le Carcassonnais et le littoral audois. Entre février et mars 2025, la destruction est permise sans formalité administrative. Du 1er avril au 31 juillet, elle n'est autorisée que sous validation préfectorale individuelle.

Derrière cette décision, une réalité persistante : celle d’un conflit d'intérêts entre agriculteurs et associations de protection de la faune. En 2022, le tribunal administratif de Montpellier avait partiellement suspendu un arrêté similaire après un recours d'une association animaliste. La préfecture et la FDC avaient alors trouvé un compromis en limitant progressivement le nombre de communes concernées.

Cette année encore, la question divise. Les défenseurs de l’environnement s’interrogent sur la pertinence d’une régulation aussi massive et sur ses conséquences écologiques. Les agriculteurs, eux, dénoncent des pertes économiques insoutenables. La régulation de la palombe reste un épineux dilemme : faut-il privilégier la protection des cultures ou celle de la biodiversité ?


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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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