QUAND LA FOI DEVIENT UN REFUGE CONTRE L’ANGOISSE

CONFIER SES SOUCIS À DIEU : UNE FOI COMME RÉPONSE AU TOURMENT INTÉRIEUR

Dans un monde submergé par l’anxiété, où la pression du quotidien se fait de plus en plus lourde, cette phrase tirée de la première lettre de Pierre résonne avec une simplicité désarmante : « Mettez tous vos soucis dans la main de Dieu, parce qu’il prend soin de vous. » Un verset court, mais une promesse forte. Car derrière cette invitation biblique se dessine une contre-culture spirituelle. À rebours de nos réflexes modernes d’hyper-contrôle et de solitude face à l’épreuve, l’apôtre propose un autre chemin : celui de l’abandon confiant. Faut-il pour autant renoncer à l’action, à la responsabilité ? Certainement pas. Mais il s’agit de déplacer le centre de gravité de nos inquiétudes. De ne plus tout porter seul.

Croire que « Dieu prend soin de vous », c’est décider de ne pas y être seul.

Ce message s’adresse à une communauté en proie aux persécutions, aux tensions, aux doutes. Et pourtant, il ne s’agit pas d’un appel à fuir, ni d’un discours culpabilisant. Pierre encourage un geste intérieur : déposer, remettre, confier. Cela suppose un lien. Une relation fondée sur la conviction que quelqu’un veille. Dans les sociétés occidentales contemporaines, où l’individualisme gagne du terrain, cette approche interroge notre conception du soin et de la confiance. Les psychologues évoquent volontiers les bienfaits de la verbalisation, de l’écoute, du lâcher-prise. La tradition chrétienne, elle, propose une voie complémentaire : la prière comme acte de transfert. Non pas magique, mais profondément humain. Car croire que « Dieu prend soin de vous », ce n’est pas s’abstraire du réel, c’est décider de ne pas y être seul.

La question posée ici n’est pas celle de la croyance en soi, mais de la croyance envers un Autre. Une force qui dépasse, qui soutient, qui écoute. Dans une époque marquée par l’angoisse écologique, l’instabilité économique, la surcharge mentale, ce verset agit comme un baume. Mais aussi comme un défi : celui d’apprendre à déléguer l’inquiétude, non pas pour s’en désintéresser, mais pour mieux la traverser. Car reconnaître sa limite, c’est peut-être la condition pour continuer d’avancer. Si la foi peut être cet espace de respiration, alors confier ses soucis à Dieu devient un geste de liberté. Et, peut-être, un acte de résistance silencieuse contre l’épuisement généralisé.

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Jean Michel JUMEAU, William ESCORA, Alicia BREITMAN, Christopher GREEN, Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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