Regardez la version bêta de notre télévision C11.MEDIA © 2025 ________________
RÉHABILITATION DE LA LIGNE LIMOUX-QUILLAN : UNE ÉTUDE TECHNIQUE VITE ÉTOUFFÉE PAR LA POLITIQUE Ils étaient 200, vendredi soir, à s’asseoir dans la salle polyvalente, curieux de découvrir enfin les conclusions tant attendues de l’étude sur la réhabilitation de la ligne ferroviaire Limoux-Quillan. Mais très vite, la technicité du propos a cédé la place à l’électricité du débat. L’exposé, pourtant dense, réalisé par cinq cabinets d’études mandatés, a été éclipsé par une joute politique vive et clivante. Le cœur du sujet — les données, les projections, les coûts — s’est vu relégué au second plan, au profit d’un jeu de responsabilités. Et au centre de ce jeu, un mot revenait comme un refrain : « désengagement ». Car si l’État est pointé pour son retrait progressif, c’est bien la Région Occitanie, à travers son représentant Philippe Andrieu, qui a cristallisé les critiques. "Vous dites que l’État se désengage, mais la Région se désengage aussi", accuse un citoyen, en faisant le parallèle avec d’autres projets régionaux controversés comme l’autoroute A69. Cette mise en cause directe, relayée par plusieurs voix dans la salle, souligne l’incompréhension persistante après l’annonce de décembre : la suspension du projet, faute de garanties budgétaires. Malgré les tentatives de recentrage portées par la CGT-Cheminots et l’association ALF, l’affrontement s’est poursuivi, mettant en lumière des fractures politiques locales désormais bien installées. À gauche, les élus départementaux comme Hélène Sandragné ou Anthony Chanaud s’enflamment pour "une ligne vitale", tandis que Pierre Durand plaide pour une vision territoriale et climatique à long terme. À droite, Pierre Castel oppose à cette ambition la froide réalité d’un chantier coûteux, peu compatible selon lui avec les priorités du moment. Le ton monte, les camps s'affichent, et les rancœurs s'enracinent. En creux, cette réunion dit tout d’un territoire en mal de perspectives, où chaque décision devient enjeu identitaire. Si le rail est vu par les uns comme un levier de développement, il incarne pour d’autres un héritage du passé, coûteux et inadapté. À l’inverse, la proposition d’une voie verte, chère au maire de Quillan, provoque elle aussi de fortes résistances. Au fond, ce débat cache une question plus profonde : comment penser l’aménagement du territoire dans une ruralité en tension ? La mobilisation citoyenne, réelle, semble court-circuitée par une gestion jugée opaque et un dialogue politique souvent verrouillé, comme en témoignent les tensions autour des invitations à cette réunion. Cette séquence met au jour un paradoxe inquiétant : jamais le besoin de mobilité durable n’a été aussi pressant, mais jamais le consensus n’a semblé aussi lointain. L’étude, pourtant solide, devait être un socle de réflexion commune. Elle est devenue le théâtre d’un affrontement idéologique. Dans une vallée où chaque fermeture de service public est vécue comme une amputation, l’avenir du train dépasse la technique : il touche à l’identité, à l’égalité des chances, au lien républicain. Il serait peut-être temps de dépasser les postures, et de redonner à la concertation ses lettres de noblesse. Faute de quoi, la seule chose qui risque de circuler entre Limoux et Quillan, ce sont les rancunes. _________________________ Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷 Rédaction : Press’K - Tous droits réservés Crédit photographique : DR, Image : La dépêche du midi, Buzee Prod 2025 📱Téléchargez notre application C11 .MEDIA depuis votre navigateur. Dans l’Aude : « C’est le media qui vous donne la parole » 📌 Suivrez-nous gratuitement 24/7 sur www.lefilactu.fr #c11media #journaliste #information #citoyen #aude ⚠️ Pour nous soutenir, n’oubliez pas de liker et partager… Merci |
Information, sport, musique, divertissement... Au delà de la fabrication et la diffusion de programmes originaux, notre mission est de former les publics à la maitrise de la communication (à partir de 11 ans) et de les faire participer aux pratiques de l'audiovisuel, en leur donnant la possibilité de s'exprimer via nos trois supports : presse, radio et télévision.
![]()
L’idée du projet C11.MEDIA est de toucher un large éventail de publics en offrant une grande variété de contenus, tout en mettant à profit le meilleur de la technologie en matière de diffusion audiovisuelle.
Pour cela, notre mission consiste à la mise en place d'une offre média "digitale" multi-support intégrant des outils de communication de proximité (presse, radio et télévision) et un puissant réseau communautaire. L’association C11.MEDIA est reconnue d’intérêt général. Les dons sont déductibles à 66% dans la limite de 20% du revenu imposable, l’excédent est reportable sur les 5 années suivantes (Art 200 et 238 bis du CGI).
Offrir un espace de libre expression rendant possible la prise de parole, l'argumentation, l'échange, le passage et la confrontation d'idées au travers une offre de programmes audiovisuels interactifs et contradictoires
Mais au delà de l'aspect technique, il s'agit aussi de favoriser l'éveil des citoyens du département (Aude) par la création, la production et la diffusion de programmes audiovisuels originaux ; Donner la parole à celles et ceux qui ne l'on pas, permettant à chacun de s'exprimer sur les sujets de la vie courante ; Archives
Juin 2025
|