SUR LES ROUTES DE L’AUDE, LA POLICE TRAQUE L’IMMIGRATION ILLÉGALE

A61, A9, GARES… LA POLICE POURSUIT SA LUTTE CONTRE L’ENTRÉE ILLÉGALE

Une opération d’apparence discrète, mais au message limpide. Mercredi 16 avril, la police nationale de l’Aude a mené un vaste dispositif de contrôles coordonnés sur les axes stratégiques du département : aires de repos de l’A61 et de l’A9, gares routières de Carcassonne et de Narbonne. Objectif affiché : lutter contre l’immigration irrégulière. En moins d’une journée, deux personnes ont été interpellées pour "entrée illégale sur le territoire national". Une infraction douanière a également été relevée à l’encontre d’un chauffeur routier transportant du carburant en infraction. Une opération qui illustre la volonté croissante de l’État de renforcer sa présence sur le terrain, mais aussi la complexité d’un phénomène aux multiples visages.

Une volonté politique claire : affirmer un contrôle visible, à l’échelle locale.

Ce mercredi-là, ce sont près de 120 personnes qui ont été contrôlées, à bord de bus ou de véhicules personnels, dans ces lieux de passage fréquentés. Les policiers des commissariats de Carcassonne et Narbonne, épaulés par le service départemental de la police aux frontières et les douanes, ont filtré les allées et venues, dans une coordination étroite. Deux interpellations, c’est peu, diront certains. Mais ce chiffre ne dit pas tout. Derrière chaque contrôle se joue un maillon d’une chaîne plus large : celle d’une stratégie de surveillance continue du territoire, dans un contexte de pression migratoire persistante. Car si les grands flux migratoires se traitent aux frontières nationales et européennes, les ramifications locales n’en sont pas moins sensibles. Les autoroutes, gares, aires de repos deviennent autant de points de passage ou de relais pour des personnes souvent en situation de grande vulnérabilité.

Faut-il y voir une réponse ferme ou une solution durable ? La multiplication de ce type d’opérations pose question. Leur efficacité réelle est difficile à évaluer : s’agit-il de dissuader, d’interpeller, ou simplement d’occuper le terrain ? Dans tous les cas, elles traduisent une volonté politique claire : affirmer un contrôle visible, à l’échelle locale, sur une problématique aux enjeux nationaux. Mais la lutte contre l’immigration irrégulière ne saurait reposer uniquement sur le volet sécuritaire. Elle exige aussi une réflexion plus large sur les causes, les parcours migratoires, et les politiques d’accueil ou de reconduite. En cela, ces contrôles ont un mérite : rappeler que l’immigration, loin des débats idéologiques, se vit d’abord au quotidien, dans les gares, sur les routes, et dans l’ombre des aires d’autoroute.

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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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