TIM WELLENS, SEUL CONTRE TOUS À CARCASSONNE

WELLENS ENFLAMME LE TOUR À CARCASSONNE ET ENTRE DANS LA LÉGENDE

Il y a quelques jours, les flammes embrasaient symboliquement la cité médiévale de Carcassonne lors d’un spectacle nocturne grandiose. Ce dimanche, c’est la route entre Muret et la préfecture audoise qui a pris feu sous les attaques répétées d’un peloton électrique. Et au milieu du brasier, un homme s’est détaché, seul, puissant, irrésistible : Tim Wellens. Le champion de Belgique s’impose pour la première fois sur le Tour de France, à 33 ans, dans une étape mouvementée où il a su faire la différence avec panache, à 43 kilomètres de l’arrivée. Un sacre attendu, presque écrit, pour ce coureur discret, généreux et redoutablement intelligent.

Wellens, jusqu’ici dans l’ombre, a saisi l’instant.

Dès les premiers kilomètres, la tension est palpable. Les échappés se succèdent, les contre-attaques s’enchaînent, les équipes se battent pour placer un homme à l’avant. Van der Poel, Van Aert, Mohoric, Stuyven… tous veulent être de la partie. Et pourtant, c’est au cœur de cette cacophonie tactique que Wellens, pourtant équipier dévoué de Pogacar, fait le choix de s’émanciper. Il attaque dans le Pas du Sant, laisse ses rivaux derrière et creuse l’écart. Aucun regard en arrière, aucune hésitation. Il roule, seul, précis. Derrière, les meilleurs du jour – Campenaerts, Simmons, Rodriguez ou encore Vlasov – ne parviendront jamais à combler l’écart. À Carcassonne, Wellens coupe la ligne avec 1’28’’ d’avance. Un triomphe mérité pour ce coureur complet, capable d’animer des classiques, de dompter les cols et de conclure en beauté.

L’étape n’a pas seulement sacré un homme. Elle a aussi mis en lumière les tensions internes au sein du peloton. Une chute au kilomètre 18, impliquant Florian Lipowitz, a perturbé l’ordre établi. Jonas Vingegaard, momentanément distancé, a vu ses équipiers s’employer pour limiter la casse. Pogacar, lui, n’a pas bougé : toujours en jaune, serein, avec 4’13’’ d’avance avant le géant Ventoux mardi. Cette journée de transition, souvent attendue comme une parenthèse, a finalement révélé bien plus : des formes, des failles, des ambitions dissimulées. Wellens, jusqu’ici dans l’ombre, a saisi l’instant. Et peut-être changé le cours de son été.

Dans une édition 2025 marquée par l’équilibre des forces et la densité des talents, l’exploit du Belge rappelle une vérité simple : le Tour, ce sont aussi des hommes de l’ombre qui percent au bon moment. Wellens n’était pas favori, il n’était pas annoncé, mais il a saisi sa chance avec une classe rare. À Carcassonne, c’est peut-être un roi sans couronne qui a conquis le public.
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Ludovic BEUZERON, Journaliste indépendant 
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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