UN POLICIER DE NARBONNE TUÉ À MOTO : L’AUDE PLONGE DANS UNE ANNÉE NOIRE SUR SES ROUTES

UN DRAME SUR LA RD33 : LE POLICIER NARBONNAIS MARC CAUQUIL TUÉ DANS UN ACCIDENT DE MOTO

Une route de campagne, un virage mal négocié, et une vie fauchée. Ce mardi 28 octobre, vers 14 h 15, un terrible accident a coûté la vie à un policier de Narbonne sur la départementale 33, entre Carcassonne et Bram. Le major Marc Cauquil, 65 ans, chef de la brigade de nuit au commissariat de Narbonne, n’a pas survécu au choc d’une extrême violence. En percutant une voiture dans des circonstances encore floues, sa moto a été pulvérisée. L’homme, expérimenté, a succombé à ses blessures malgré l’intervention rapide des secours. Son décès porte à 43 le nombre de morts sur les routes de l’Aude cette année, égalant déjà le triste record de 2016.

“C’était un super mec, toujours prêt à aider”, confie David Leyraud, superviseur national d’Alliance Police.

Les faits sont aussi simples qu’accablants. Deux voitures circulaient dans le sens Carcassonne-Bram. La première, une voiture rouge, amorce un virage à gauche au niveau du karting. La seconde, grise, la percute, avant de finir sa course dans le fossé. Arrivant en sens inverse, le motard n’a rien pu faire. Il heurte de plein fouet le flanc de la voiture rouge, avant de s’effondrer sur la chaussée. Polytraumatisé, Marc Cauquil a été pris en charge sur place par le SAMU et les pompiers, mais son cœur a lâché avant son transfert vers Toulouse. Huit personnes ont été impliquées dans ce drame : une mère et ses enfants dans la voiture rouge, un grand-père et ses petits-enfants dans la grise. Tous ont été choqués, certains légèrement blessés, mais seuls les collègues du major pleurent aujourd’hui un des leurs.

Car au-delà du fait divers, c’est tout un corps qui est meurtri. Au commissariat de Narbonne, la nouvelle a bouleversé les équipes. Marc Cauquil, figure respectée, était un pilier de la brigade de nuit, un professionnel droit et généreux. “C’était un super mec, toujours prêt à aider”, confie David Leyraud, superviseur national d’Alliance Police. “Il était en prolongation d’activité, il n’arrivait pas à raccrocher. C’était le papa de tout le monde”, ajoute Lionel Vidal, secrétaire adjoint du syndicat dans l’Aude. Derrière les mots sobres, une immense émotion. Et une question lancinante : jusqu’à quand ? Jusqu’à quand les routes audoises continueront-elles d’engloutir des vies ? Avec 43 morts depuis janvier, le département retrouve le funeste niveau de 2016, année record de mortalité. Les campagnes ne sont plus ces routes tranquilles qu’on croyait connaître. Elles sont devenues des couloirs de risque, où l’inattention, la vitesse ou une simple erreur de trajectoire peuvent briser des destins.

Le décès de Marc Cauquil rappelle cruellement que la sécurité routière n’est pas une affaire abstraite. Elle concerne chacun, du motard passionné au conducteur distrait, du jeune automobiliste au policier aguerri. Dans l’Aude, la route continue de tuer. Et derrière les chiffres, il y a des visages, des familles, des collègues qui pleurent. Peut-être faut-il cesser de parler de statistiques pour commencer à parler de vies.
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Jean Michel JUMEAU, Journaliste indépendant 
pour C11.MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, image d’illustration, Buzee Prod 2025

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