VACANCES FORCÉES : QUAND LE CHOC DES CULTURES FAIT ÉCLATER LE RIRE

UNE MAISON, QUATRE MONDES : L'HUMOUR EN PARTAGE

Ils ne devaient jamais se croiser. Encore moins cohabiter. Et pourtant, une simple erreur de réservation suffit à provoquer une cohabitation explosive entre deux familles que tout oppose, un éditeur parisien un brin prétentieux et une influenceuse narcissique en quête de légitimité. Le décor est planté : une villa de rêve, une promiscuité imposée, et des tempéraments bien trempés. Ce mercredi 11 juin, le duo de réalisateurs François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard livre une comédie sociale savoureuse portée par Clovis Cornillac, Laurent Stocker et Bertrand Usclat. Un film qui, sous des airs de légèreté, bouscule nos a priori et interroge nos façons de vivre ensemble.

Le décor est planté : une villa de rêve, une promiscuité imposée, et des tempéraments bien trempés.

C’est dans ce théâtre de la vie que se joue l’intrigue, entre maladresses hilarantes et affrontements feutrés. La force du film réside dans sa capacité à faire rire sans caricaturer. Les dialogues, incisifs, laissent transparaître une écriture ciselée où chaque personnage défend sa vérité. L’humour naît de la confrontation entre des mondes opposés : les codes sociaux, les références culturelles, les manières d’éduquer les enfants ou même de mettre la table deviennent sources d’incompréhension… et de comédie. Le couple bobo adepte du bio croise une famille plus traditionnelle et franche du collier, pendant que l’éditeur, figure d’un monde élitiste, tente de dompter les envolées digitales de son autrice potentielle. Tout cela pourrait sombrer dans le cliché. Mais la mise en scène, précise, prend soin de faire émerger l’humanité derrière les stéréotypes. Chacun en sort un peu égratigné, mais aussi grandi.

Derrière le vaudeville moderne, cette comédie soulève une question de fond : peut-on encore se comprendre quand tout nous sépare ? Le film ne prétend pas résoudre les fractures sociales, mais il esquisse une réponse : le vivre-ensemble ne se décrète pas, il se construit, parfois dans la douleur, souvent dans le rire. C’est là toute sa force. À l’heure où les bulles sociales s’érigent en forteresses, ce huis clos involontaire pousse à tendre l’oreille, à lâcher prise, à accepter le décalage comme richesse. Une leçon d’humilité et d’ouverture qui résonne bien au-delà de la salle de cinéma.

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Alicia BREITMAN,  Journaliste indépendante
pour C11 .MEDIA et La Voix des Citoyens 
Membre actif de la #fnjmi 🇫🇷

Rédaction : Press’K - Tous droits réservés
Crédit photographique : DR, Buzee Prod 2025

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